Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonsoir,
J'ai une petite question au sujet du développement issu de l'imitation contraire rétrograde :
L'intervalle d'imitation est donc quarte supérieure/quinte inférieure.
Jean-Luc dit : "A cause des deux notes disjointes, la jonction serrée n'est pas possible dans cet exemple".
Mais n'aurait-on pas pu, plutôt que de monter d'une quarte le troisième schème, le descendre d'une quinte ? De ce fait, les deux notes de part et d'autre des demi-soupirs sont conjointes car distantes d'une seconde. La jonction serrée devrait donc être possible dans ce cas.
Ensuite, comme le troisième schème descend d'une octave, on a donc une septième entre les deux noires de la fin du troisième schème et du début du quatrième.
Y a-t-il un choix meilleur que l'autre ?
Merci d'avance et bonne soirée.
jlbellier
niveau II - cours 23
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Re-bonjour
Je complète ma question précédente :
pour pouvoir faire une jonction serrée, est-il absolument nécessaire que les deux notes rapprochées soient conjointes ? Est-ce une spécificité du schème rétrograde ? Je n'ai pas en effet constaté une telle restriction pour les schèmes en imitation semblable/contraire.
Merci d'avance et à bientôt.
jlbellier.
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Le changement de tessiture ne change rien en fait. C'est un procédé qui évite de descendre trop bas ou de monter trop haut dans une seule portée. Nous aurions pu aussi utiliser les symboles « octave supérieure » ou « octave inférieure » ou écrire la mélodie sur deux portées.
Cette solution n'était pas si impossible car il y avait dans ce cas une analyse possible. Si vous avez en effet si-ré-do-mi dans une pulsation, cette succession de notes doit être analysable avec fa ou ré comme tonique. Ici, en considérant que la tonique est ré, cette pulsation pouvait être analysable en B.
Je ne suis pas entré dans ces détails dans le cours par souci de compliquer inutilement ces exercices d'autant plus que cette analyse possible dans ce cas particulier ne l'est généralement pas. Et surtout lorsque nous passerons à deux voix cette jonction serrée ne serait pas harmonisable puisque si et do (suivis d'un intervalle disjoint) ne peuvent être consonants tous deux dans un même accord
C'est une spécificité du schème rétrograde qui est d'ailleurs peu utilisé en composition.
Quant aux notes conjointes, c'est une spécificité de toute la composition . Il faut plutôt vous dire que c'est l'intervalle disjoint qui est source de problèmes dans cette imitation mais plus généralement en écriture. Dès que vous employez un intervalle disjoint (car ils ont bien sûr leur place), redoublez de vigilance dans l'analyse
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Bonjour,
Pour l'intervalle disjoint en composition, on a tout de suite un très bel exemple avec l'Invention de Bach du cours 41: bonjour les dégâts dans les développements si on a le malheur d'utiliser un intervalle supérieur à la tierce dans les schèmes originaux...
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Bonjour,
Merci à tous pour ces explications.
jlbellier.
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