Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
Vous n'êtes pas identifié.
Bonjour.
Un petit mot parce que je n'ai pas compris, dans le premier exemple du cours 18, ce que fait la barre ondulée entre l'accord VIIa en Do majeur et l'accord V7a en Fa majeur. Jusqu'à présent dans ce que j'avais vu, un accord VII suivi d'autre chose que I n'était pas cadentiel. Est-ce une erreur, ou est-ce une notion que je n'ai pas encore vue ? Merci ! Bonne fin de semaine !
Hors ligne
Bonjour Claire,
Il est curieux cet accord de sensible:
- VII - I est cadentiel avec une chute plus forte que V - I car VII (et surtout VII7) ne contient que des notes en déséquilibre B alors que V contient la dominante en équilibre A comme fondamentale.
- Mais VII seul n'est pas cadentiel et VII - VI ne constitue pas une cadence rompue.
Il y a bien un début d'explication de Jean-Luc ici: http://www.polyphonies.eu/forum/viewtopic.php?id=394
Les cadences sont mélodiques avant tout, la dominante constitue la plus forte tension mélodique et la tonique en est la détente.
Par contre, la sensible est très proche de la tonique, elle crée un déséquilibre qui tend vers sa voisine la tonique, il y aurait donc moins de tension et plutôt une attraction entre sensible et tonique.
Enfin, c'est comme ça que je l’interprète.
charmuzelle a écrit:
... entre l'accord VIIa en Do majeur et l'accord V7a en Fa majeur.
Par contre, dans le cas d'une tonulation, les degrés étant relatifs à une tonalité, c'est probablement différent.
VIIa en do majeur = [ré fa si]
V7a en fa majeur = [mi sol sib do]
Cela ressemble beaucoup à une cadence parfaite de do majeur VIIa - Ia (avec ajout d'une 7ème mineur sib) mais dans ce cas, c'est une barre droite qu'il aurait fallu placer après le deuxième accord . A moins que cette barre ondulée ne délimite en fait, que la tonulation.
Hors ligne
En effet, Didier vous n'étiez pas loin Le trait ondulé indique la fin de la tonalité et que celle-ci s'achève en suspens. Si l'on restait dans le même ton, nous ne l'aurions pas indiqué mais ici c'est une période qui se termine en suspens.
Hors ligne
Merci Didier et Jean-Luc
Je rebondis-donc sur la réponse de Jean-Luc en me demandant dans quels cas on considère qu'on quitte une tonalité en suspens, et pourquoi dans les autres exemples du cours on ne rencontre pas cette barre ondulée, en particulier dans l'exemple qui passe de Do majeur à Ré majeur, le dernier accord en Do majeur étant le VII7a et le premier en Ré majeur le V7a.
Dans les autres exemples, on quitte la première tonalité sur IV7 (passage de Do majeur en Sol majeur ou mineur), sur VIa (passage de Do majeur en Ré majeur).
Eh oui, j'ai toujours ce grand souci de cohérence, et donc besoin de savoir pourquoi ce qui s'applique à l'exemple 1 ne s'applique plus à l'exemple 4 du cours !
Merci beaucoup !
Hors ligne
En effet, on aurait pu mettre ici un trait ondulé. On aurait pu aussi ne pas en mettre au premier exemple. Avec la cadence, nous entrons dans le domaine de l'expression. Il ne faut donc pas aller trop loin pour préciser leur caractère cadentiel.
Dans les cours de composition, vous n'aurez pas à classer aussi précisément les cadences. Dans tel ou tel passage, vous choisirez la cadence en fonction de l'effet expressif souhaité. Beaucoup d'éléments entreront alors en jeu pour ce choix et pas uniquement le degré de l'accord, même si celui-ci est générateur de cadences. Un degré VII pourra donner un caractère suspensif dans un passage d'une pièce et passer presque inaperçu d'un point de vue cadentiel à un autre moment.
Hors ligne
Pages: 1