Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
Vous n'êtes pas identifié.
Pavane pour une infante défunte a été enregistrée en 1922 sur un piano electro-pneumatique sur un rouleau (Piano Roll)
On peut en écouter une restitution par ce procédé: https://www.youtube.com/watch?v=tn6_yT9SKpM
Voici le commentaire en anglais:
It is indeed Maurice Ravel. Mechanically recorded on Duo-Art piano rolls in London, June 30, 1922. Piano rolls capture each piano note, hammer impact force and pedals position on a rolling paper with great accuracy. The roll can then be replayed on a piano that can play rolls. The technology was praised for preserving the personal characteristics of each pianist with wonderful accuracy. It was an electro-pneumatic technology. Having these rolls today we can record as if that pianist sat on that piano and played it today.
Ce qui donne une idée de la façon dont Maurice Ravel jouait sa propre composition.
Hors ligne
Bonsoir Annik,
En fait, à l'époque, il existait des systèmes electro-pneumatiques sur certains piano, du type pianola, qui permettaient d'enregistrer sur des rouleaux, le jeu du pianiste et de le restituer assez fidèlement dans sa dynamique et son tempo.
C'est donc à partir d'un rouleau enregistré par Ravel lui-même que cette version a été restituée.
Bien entendu, aussi précis soit-il, ce système n'est pas parfait et ne peut remplacer le subtil et le délicat du toucher de l'interprète lui-même.
Hors ligne
Merci pour ce lien Didier:) C'est très émouvant d'entendre Ravel jouer sa Pavane. Cette pièce est si belle! La technique du rouleau ne doit pas tout restituer, je suppose mais l'enregistrement nous permet de mieux cerner les intentions du compositeur, même si on sait qu'un compositeur n'est pas nécessairement le meilleur interprète de ses œuvres.
Hors ligne
Dans les méthodes de cor qui avaient cours dans les années 60-70, la dernière partie était souvent consacrée aux solos du répertoire classique (symphonies, opéras) que l'étudiant corniste se devait de connaître.
Le solo de cor de la version orchestrale de cette pavane était l'un des deux plus difficiles de l'ensemble, avec l'appel de Siegfried (dans un autre style et pour d'autres raisons).
La délicatesse et la retenue du piano de cette version sur l'ensemble du passage confirment qu'il n'y a aucune échappatoire (jouer un peu plus fort, un peu plus vite) à la performance physique que représente ce solo (longue phrase liée dans la nuance piano et dans le registre aigu, avec un contre-ré à mi-parcours, alors que les lèvres sont déjà à la limite de laisser échapper la note).
Hors ligne
Merci pour votre retour sur la partie du cor dans la version orchestrale de la Pavane, Olivier! Ces observations seront très utiles pour les étudiants qui orchestreront la pièce à partir de la version piano.
Hors ligne
Ah ! Ca donne envie d'une petite escapade en Espagne !
Hors ligne
Et pour celles et ceux qui aiment bien remonter aux sources, voici une partition certifiée de la main du maître, sur le site de la BNF:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b550008551
Il est noté que c'est la 12e édition (1921), j'aurais aimé retrouver la première édition ou une image du manuscrit.
Et une curiosité digne d'intérêt, l'édition 25 copieusement annotée de la main de Vlado Perlemuter, la partition en devient presque illisible.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b550008445
C'est passionnant.
Hors ligne
Merci Didier pour ces liens très intéressants
Hors ligne
Pages: 1