Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
J'avoue que je n'y arrive pas.
J'arrive à penser dissonant en forçant sur les chromatismes, mais ça reste tonal.
D'ailleurs, comme Jean-Luc m'a demandé, pour commencer, juste la mélodie et les chiffrages, je ne vois pas comment ça peut être polytonal.
Faut-il commencer par penser tonal et s'amuser ensuite à décaler une voix?
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Bonsoir à tous
Je me permets de relancer ce post
Cette question demande une réponse de quelqu'un du niveau d'Olicha ou plus
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Dans ce travail, c'est la superposition de mélodies dans des tons ou des modes différents qui vous permettra de travailler la polytonalité. On peut les choisir librement mais la rencontre entre deux tons devra donner des harmonies intéressantes d'un point de vue sonore. Il faudra donc contrôler rigoureusement ces superpositions. Vous pourrez deux ou trois voix dans une tonalité et une mélodie supérieure ou de basse dans une autre. Voyez de ce point de vue l'ouverture de L'enfant et les sortilèges.
La mélodie vocale seule que vous proposerez sera pensée dans une certaine tonalité ou mode. Vous pouvez donc lui associer des chiffrages. Dans un second temps, vous pourrez ajouter des parties dans d'autres tons.
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Merci Galgo pour la relance. Votre remarque sur mon niveau m'a surpris et touché car, chaque fois que j'aborde un cours je me sens comme un débutant. C'est même de pire en pire avec le langage musical du XXe siècle. Jean-Luc nous pousse constamment dans ce qu'on croit être nos derniers retranchements. Venant de vous qui répondez à tant de questions sur ce forum, la remarque me permet de prendre un peu de recul pour me rendre compte du chemin parcouru.
Merci Jean-Luc pour ces précisions. Du coup je me dis que j'ai sans doute proposé une mélodie trop complexe pour facilement se prêter à ce type de superposition. N'hésitez pas à me demander de reprendre cette étape.
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Bonjour Olicha,
Si cela peut vous aider, je peux vous faire part de mon expérience (même si ce n'est pas forcément la plus idéale...)
Appréhender la polytonalité uniquement de manière cérébrale, en tout cas en ce qui me concerne, est très difficile. Comme je pratique le piano, dans un premier temps je m’installe au clavier et fait des recherches en ce sens. Par exemple évoluer en DoM main gauche, et tonalité de RéM main droite.
Ensuite, avec la pratique, cela devient plus "cérébral" car de mémoire, on peut extrapoler des textures harmoniques résultants de différentes superpositions. Mais je dois dire que le piano reste un allié de premier ordre pour moi, même dans les compositions tonales... la musique existe en premier lieux pour être, si ce n'est écoutée, entendue
Dernière modification par Did (13-03-2019 10:13:41)
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@ Olicha
Il faut rester conscient du fait que nous sommes dans l'étude d'un master; certains étudiants de polyphonies ont réalisé des master dans d'autres domaines ,plutôt scientifiques ,c'est un niveau d'études déjà élevé mais à l'université par ex il y a des possibilités d'échanger ,de participer à des recherches communes,etc... cela permet de constater que parfois on se sent largué et reprendre confiance ; ici le master se fait en solitaire en collaboration très serrée avec notre professeur ; cela nous convient ainsi vu que nous l'avons choisi.
Le choix c'est une chose, avancer c'est autre chose "courage confiance et constance" pas toujours facile
Partager son expérience,ses craintes, nous permet de nous rendre compte que bien souvent d'autres sont dans la même situation et n'osent pas trop en parler
Je confirme que vos niveaux sont élevés à vous et ici Did et tous les autres .. Certains sont solitaires et n'ont pas besoin de s'exprimer et cela est tout à fait respectable, ceux qui ont été un peu "rabroués" par d'autres et qui n'osent plus intervenir mais cela fait partie de la vie car lorsque vous serez compositeur,vous serez soumis à la critique, nous ne vivons pas dans une bulle mais restons courtois
Je fais appel ici aux anciens pour nous faire part de leur expérience, manière d'envisager cette polytonalité pour revenir au sujet, on est tellement pris dans ses activités que l'on passe souvent à autre chose .. pensez aux cheveux que vous avez perdus en étudiant
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@Did
Effectivement, j'ai toujours pensé que pratiquer un instrument polyphonique était un atout pour un compositeur. J'ai souvent été frustré de ne pouvoir jouer que partiellement ce que j'écrivais. Cependant, votre idée d'expérimenter des mélodies dans des tons différents à chaque main doit m'être accessible. Tant qu'il n'y a pas de "passage de pouce", avec des mélodies simples, je pourrai sans doute commencer à explorer ce monde nouveau (pour moi) de la polytonalité.
@galgo
Merci pour cet éclairage. C'est tout à fait vrai que, pendant mes études, les moments de doute se géraient par le groupe d'amis autour d'un café (ou autre). Ce forum joue un peu ce rôle entre les élèves de Polyphonies mais l'écrit donne tout de suite un aspect formel qui limite un peu la portée de l'échange. Cela dit, je suis convaincu de la supériorité de la pédagogie de Jean-Luc par rapport à ce qu'on m'a servi au conservatoire à l'époque (et la présence du groupe d'élèves n'aidait pas du tout, vu que j'étais le seul à ce niveau-là à ne pas me destiner à une carrière musicale _et donc de fait à part des autres). Il se trouve que sur ce cours je me trouve face à un concept dont je me demande par quel bout l'aborder. Je crois qu'en plus de "l'avis du public" de ce forum, je vais jouer mon joker "l'appel à Jean-Luc" :-)
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