Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
il n'est pas précisé dans les cours de contrepoint si les croisements entre les voix sont à proscrire. J'imagine qu'ils le sont, mais seraient-ils autorisés dans certains cas, par exemple au levé, amenés par mouvement oblique ?
Cédric.
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Bonjour,
Les croisements sont autorisés uniquement je crois pour des questions mélodiques, c'est-à-dire si la mélodie de la voix qui croise le justifie pleinement. Sinon, ils sont à proscrire.
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les croisements ne seront possibles qu'en composition et encore dans certaines pièces comme la fugue et encore avec des pincettes
en contrepoint ou en harmonie, on ne les emploie pas.
la raison en est simple. Si le ténor passe sous la basse, la mélodie de basse que l'on perçoit effectivement est la partie de basse suivie de celle du ténor. Lorsque le ténor devient la basse, on doit reconsidérer l'harmonie. cela peut aussi engendrer des parallélismes ou autres difficiles à gérer.
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D'accord, merci pour vos réponses.
Cédric.
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Et entre le ténor et l'alto, je pensais que c'était réalisable sous condition, vu que la sensation de confusion en est atténuée?
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Monus a écrit:
Et entre le ténor et l'alto, je pensais que c'était réalisable sous condition, vu que la sensation de confusion en est atténuée?
Vu que le ténor est une voix d'homme et l'alto une voix de femme, je pense que le croisement reste très perceptible. Par contre, je sais que certains arrangeurs préconisent le croisement de lignes de violons. Mais sont-ils de bons arrangeurs ?
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Plus la différence les timbres sera grande et plus les croisements pourront avoir un intérêt musical. En orchestration, ils ont réellement leur intérêt. Croiser deux lignes de violon n'a pas d'autre intérêt que de faciliter l'interprétation en rendant les mélodies plus intéressantes (échanges de voix par exemple pour une reprise). Mais cela ne change pas l'écriture elle-même. Si vous jouez les pièces au piano, les croisements ne seront pas perceptibles.
En contrepoint , c'est aux voix intérieures en effet, alto ténor que le croisement gêne le moins. Mais je préfère que l'on acquière cet automatisme un peu contraignant qui consiste à éviter tous croisement mais qui donne une technique efficace lorsque l'on aborde des pièces complexes comme la fugue
et lorsqu'ensuite, on dispose de plus de liberté dans l'écriture, on peut mesurer à quelle point la technique acquise est puissante.
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J'ai également lu dans un bouquin d'arrangement jazz qu'on pouvait utiliser le croisement entre deux instruments pour éviter de répéter une note, ce qui peut être difficile pour un interprète. Imaginez qu'après avoir harmonisé une mélodie en accords bloqués, une trompette doive jouer sol-sol-sol-sol, et une seconde trompette mi-mi-mi-mi une tierce au-dessous. Vous pouvez ruser en donnant à une trompette sol-mi-sol-mi, et à l'autre mi-sol-mi-sol.
Cédric.
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Merci Jean-Luc pour cette réponse.
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l'exemple de cg2000 est très bon : c'est l'utilisation la plus fréquente des croisements de voix. on peut pratiquer ainsi dans les chœurs ou dans les pupitres à l'orchestre.la difficulté d'une partie peut également être la raison d'un échange de voix.
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