Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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J'étais le 24 août 2012 à l'Institut Gustave Roussy de Villejuif pour deux consultations. Savez-vous ce que j'ai fait pendant les trois heures que je devais passer en salle d'attente ? Pensez-vous que j'ai lu un bon roman ? Peut-être ai-je fait une grille de mots fléchés, ai-je résolu une grille de sudoku ? Que nenni ! Aurais-je écrit quelques pages de musique ? Vous y êtes presque... J'ai joué du piano ! Oui-oui ! Trois heures de piano sur le demi-queue Yamaha ! Incroyable : j'ai joué pour les médecins et leurs patients ! Ma musique résonnait dans le hall, dans les salles d'attente, dans les bureaux des médecins... Jazz, boogie woogie, Beethoven, Beatles, improvisations... Certains, à la "cantine", m'ont dit quel émerveillement ce fut pour eux de profiter de ce moment de détente... Quel bonheur de pouvoir offrir un peu de joie et de sérénité à tous ces patients ! J'ai même vu certains d'entre eux improviser quelques pas de danse ! Et un médecin qui ne m'avait pas entendu jouer m'a demandé expressément de retourner au piano ! La musique est un vrai complément thérapeutique !
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Sympathique!
Je viens d'acheter un livre d'Olivier Sacks qui s'appelle musicophilia, "la musique le cerveau et nous".
L'auteur est neurologue et le livre cause en gros des effets thérapeutiques de la musique à travers des cas de patients.
Mais je ne l'ai pas commencé, donc je ne peux pas en dire grand chose... Sinon que je ne pense pas regretter mes 0.50€.
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C'est une expérience marquante dans une vie... à n'en pas douter
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Bonjour à tous,
Je rejoins complètement HarmoChopin.
J'ai la chance d'être sur Paris dans un choeur classique, dont la chef est musicothérapeute à l'hôpital Cognacq-Jay à Paris.
Elle travaille dans une unité de soins palliatifs, principalement avec des personnes autistes.
Plusieurs fois par an, elle invite les choristes qui le souhaitent à un samedi après-midi musical dans son hôpital, avec au programme du répertoire vocal classique. La dernière fois, c'était fin juin. Nous étions une cinquantaine de choriste à interpréter du Haendel et du Vivaldi. Une quarantaine de patients était venue nous écouter, ainsi que des infirmières et quelques parents des patients.
C'est vrai que c'est un vrai bonheur de voir les visages de ces patients, que les aléas de la vie ont parfois sérieusement malmenés, s'éclairer au fur et à mesure de l'interprétation des morceaux. Certaines personnes qui rouspétaient parce que nous faisions trop de bruit sont finalement venues nous écouter!
Ce sont des moments comme ceux-là qui sont très riches car, certes, les choristes donnent de leur temps et essaient d'apporter un peu de réconfort; mais ils sont amplement remerciés en retour.
jlbellier.
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jlbellier a écrit:
Certaines personnes qui rouspétaient parce que nous faisions trop de bruit sont finalement venues nous écouter!
A l'institut, une doctoresse est venue me dire que je devais jouer moins fort ou arrêter de jouer - j'étais en train d'improviser un boogie-woogie et j'avoue que j'y mettais effectivement beaucoup d'énergie - en prétextant que les patients ne supportaient pas ma musique. En fait, c'était une de ses collègues qui en avait assez d'entendre jouer du piano (je venais de l'entendre rouspéter). Quand la doctoresse est venue me voir, elle a passé plusieurs minutes à m'écouter - j'avais fini mon boogie-woogie et j'étais passé sur "Yesterday" en version jazz - et elle m'a simplement dit : "Si vous jouez comme ça, ça va."
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