Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour (ou re-bonjour) Jean-Luc,
Une petite question supplémentaire concernant ce passage de la Polonaise.
Le Développement se termine sur l'accord de tonique de Do# m et la Réexposition, sur la mesure suivante, commence sur l'accord de tonique de Mi M.
Pas d'accord cadentiel donc pour revenir ici en MiM, tonalité de départ de la pièce, mais une espèce de prolongement de Do#m sur MiM. Du point de vue de MiM, on a une fausse cadence, puisque on a ici une succession VI-I. Sauf qu'on a d'abord clairement entendu la tonalité de Do#m auparavant, donc on ne peut parler de fausse cadence...
Ce type de modulation est répertorié en tant que tel, ou bien s'agit-il d'un d'un effet du Kappelmeister ?
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On revient directement en mi majeur avec l'accord de tonique ici. Il n'y a aucune transition. On passe clairement de I en do# mineur à I de mi majeur. Cette césure brusque a pour conséquence de marquer clairement la réexposition du thème. C'est l'effet voulu ici par Bach.
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Merci pour cette explication.
1- Est-ce parce que ces deux tonalités sont relatives l'une par rapport que Bach se dispense ici d'une transition par la dominante ou la sensible, ou bien, le seul motif ici est cet effet voulu césure brusque, et on pourrait trouver chez Bach dans des cas similaires d'autres types de modulations /tonulations de ce genre (comme par ex, ds les musiques populaires ou trad., la modulation par 1/2 ton à la reprise du thème...)
2- Est-ce ainsi d'ailleurs qu'il faut comprendre le passage par Ré M ds le début de la Réexposition ? Comme un écho à cet effet de césure ? On a vu en effet jusqu'à présent que Bach ne modulait/tonulait qu'aux tonalités proches (dominante ou sous-dominante, ou tonalité relative). Ici, je ne comprends pas la logique harmonique de cette tonulation...
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1. Nous ne sommes pas à la place de Bach pour être certain d'avoir la bonne réponse mais il me semble que l'effet recherché est la césure franche et surprenante qui rappelle en même temps et clairement la répétition.
2. Comme tous les grands compositeurs, Bach expérimente dans tous les domaines. C'est un peu cela ici d'un point de vue de l'harmonie. Il me semble ici aussi que c'est l'effet de surprise qui est recherché avant tout.
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2- Merci pour cette réponse.
Je me permets toutefois d'insister un peu : au-delà de l'effet de surprise, le choix de cette tonalité (Ré M) n'étant pas dû au hasard ici, j'en déduis qu'elle entretient un lien harmonique particulier avec la tonalité précédente (Mi M) et la suivante (Si M), et c'est ce lien que je n'arrive pas à établir.
Ce n'est également sans doute pas pour rien que Bach ne s'attarde pas sur Ré M, cette tonalité étant simplement évoquée par le biais de son accord de 7ème de dominante en transition vers Si M...
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Le choix de la tonulation par seconde descendante n'est pas non plus révolutionnaire. Nous en avons déjà rencontré dans certaines pièces et nous en verrons beaucoup d'autres. Généralement, elles amorcent une succession d'imitations régulières à la seconde descendante, ce que l'on appelle aussi une marche d'harmonie. Ces tonulations en ré majeur et en si majeur sont particulièrement bien amenées et pour moi, elles se suffisent à elles-mêmes.
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Bonjour Jean-Luc et aux autres élèves.
Je profite de ce post pour poser une autre. A la dernière mesure de la Réexposition/Conclusion, nous avons au soprane avant la blanche mi, une petite note qui s'intercale entre la doucle croche fa et la blanche mi. Je cherche à savoir quel est le nom de cette exception ? Car j'essaie de la reproduire sur Sibelius afin de mettre La Polonaise au propre mais je coince... Merci d'avance.
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Ces petites notes sont des ornementations. Les ornements doivent être analysés mélodiquement comme n'importe quelle autre note. Ici, il s'agit d'un retard. Le symbole au-dessus du final est aussi un ornement, c'est un mordant.
Il y a sur le Mensuel un petit article sur l'ornementation: http://www.polyphonies.eu/lemensuel/spip.php?article320
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Jean-Luc a écrit:
Ces petites notes sont des ornementations. Les ornements doivent être analysés mélodiquement comme n'importe quelle autre note. Ici, il s'agit d'un retard. Le symbole au-dessus du final est aussi un ornement, c'est un mordant.
Il y a sur le Mensuel un petit article sur l'ornementation: http://www.polyphonies.eu/lemensuel/spip.php?article320
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D'accord et merci Jean-Luc pour ces précisions.
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