Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
Dans le cours 21, il est dit que "l'ambitus de la 2nde voix doit être suffisant".
Mais quelles sont les limites de cet ambitus ?
Dans les 2 exemples du cours, on a d'abord un ambitus de 7ème, puis de sixte à la seconde voix.
Une quinte serait-elle suffisante ?
L'octave, ou plus, seraient-ils un ambitus trop grand ?
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L'ambitus souhaité sera différent selon le type d'exercice. Note contre note, un ambitus de sixte est le minimum. Par contre, il peut être plus grand, il n'y a pas de limite dans ce sens. Toutefois, l'intérêt mélodique d'une ligne est un élément à prendre également en compte. L'ambitus ne doit pas aller à son encontre avec une succession de grands intervalles par exemple.
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Merci pour votre réponse.
Jean-Luc a écrit:
L'ambitus ne doit pas aller à son encontre avec une succession de grands intervalles par exemple.
C'est clair, mais pas toujours facile à appliquer ...
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Ne vous inquiétez pas, avec la pratique tout cela se mettra en place
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Merci pour la question (que je me posais) ... et pour sa réponse.
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L'ambitus doit quand même être "inclus" dans un grand mouvement mélodique dynamique, ne pas rester sur une ambitus d'une tierce tout du long puis subitement monter pour créer artificiellement de l'ambitus, dans l'idéal.
ça vient au fur et à mesure et même à 4 voix on peut créer de l'ambitus malgré les contraintes beaucoup plus importantes.
Vraiment penser lignes mélodiques, sommets mélodiques, mouvement, surtout à 2 voix ( à partir de 2-3 notes contre une) on peut faire de vraies montagnes russes sur la partition, ça monte ça descend, ça monte un peu moins haut ça redescend plus bas etc...
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Merci pour observations très justes, Turbochaussure
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Bonjour à nouveau !
Dans mon dernier corrigé de contrepoint (série A du cours 23), Jean-Luc me conseille de limiter les changements de direction en agrandissant les ambitus, mais me demande aussi (lorsqu'il me dit d'utiliser très peu d'intervalles disjoints) de me rappeler que les lignes mélodiques que nous écrivons sont destinées à être chantées (voix).
Ça me semble contradictoire, puisque les voix des gens "normaux" n'ont pas un grand ambitus. Faut-il que nous pensions "voix de chanteurs lyriques professionnels" ? Mais pour de tels chanteurs, les intervalles disjoints ne sont pas difficiles ... lol
Je suppose que je comprendrai tout l'intérêt de ces conseils lorsque j'en serai plus loin dans ma formation. ;-)
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En contrepoint, on ne module pas et on ne tonule pas donc l'ambitus mélodique "idéal" se situe entre les deux notes dominantes comme cela a été vu en cours de mélodie. Mais selon les exercices, il n'est pas toujours simple de s'y tenir et on peut préférer un mouvement continu ascendant ou descendant avec un minimum de changement de directions.
Pour les contrepoints à deux voix, l'ambitus des voix n'est pas fixé, il se situe grosso modo dans les lignes des clef de sol et de fa sans trop déborder au dessus ou en dessous. Par contre pour les exercices de contrepoints à trois et à quatre voix, il faudra tenir compte de l'ambitus de chaque voix ce qui ajoute une contrainte supplémentaire.
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Dans ces exercices à deux voix, les lignes que vous élaborez ne sont pas destinées à la voix. Aussi, comme le dit Didier, l'ambitus possible est important.
Concernant les intervalles disjoints, nous apprenons à écrire des mélodies linéaires ou comme le dit Charles Koechlin des "mélodies qui chantent". Par la même occasion, elles doivent pouvoir être chantées par tous et pas seulement les professionnels (qui eux peuvent chanter des 7èmes, des 9èmes voire de la musique atonale), la tessiture vocale n'entrant pas en ligne de compte. Ainsi, ces mélodies pourront être jouées et ne présenteront aucune difficulté sur n'importe quel instrument. L'interprète s'y retrouvera et pourra faire chanter son instrument. Mieux même, vous pourrez superposer plusieurs lignes ainsi écrites sans problème ce qui ne sera pas le cas avec une ligne comportant de nombreux intervalles disjoints.
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Bonjour et merci à Jean-Luc et à Didier pour leurs réponses.
Comme j'ai vraiment du mal à concilier mélodie linéaire et intervalles conjoints, je vais faire un autre post avec deux exemples de réalisations du même exercice pour que vous me conseilliez sur le meilleur compromis à adopter. (Mais je vais les vérifier avant)
Je pense souvent à la chanson enfantine (donc supposée facile à chanter) "il était un petit navire" qui commence par deux sixtes et qui comporte un bel arpège "ohé ohé !" plein d'intervalles disjoints, et il y a souvent des sixtes et parfois des septièmes dans les mélodies que je connais. Mais il me faut pour le moment me conformer aux exigences de l'enseignement avant de pouvoir "faire ce que je veux".
À tout à l'heure !
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