je vous fais donc la même réponse à tous deux: la succession de deux quintes ou de deux octaves n'est pas possible en écriture classique. il faudra attendre Debussy et la musique du XXème pour l'intégrer à l'écriture. La quinte et l’octave sont des intervalles que l’on appelle des « consonances » . Ce terme qualifie un intervalle dont les deux notes donnent l’impression de fusionner (étymologie : sonner ensemble) lorsqu’ils sont joués simultanément.  Ce sont les deux consonances les plus fortes, la fusion entre es deux notes y est presque totale. Les deux sons sont du coup moins différentiés, ce qui porte préjudice à la polyphonie. On entend plus réellement deux mélodies. D'où les contraintes particulières liées à l'emploi de la quinte et de l'octave. Lorsqu'elles se succèdent, l'appauvrissement de la polyphonie est trop important.
Vous pouvez vérifier cela sur votre instrument. jouez des successions de tierces et de sixtes, sans parallélisme disjoint, et incorporez y deux octaves ou deux quintes...

Dernière modification par Jean-Luc (19-03-2008 09:35:01)

La succession 8 -5 ou 5-8 est tout à fait  possible en théorie. Ce sont les successions 5-5 et 8-8 qui ne le sont pas en écriture classique.

Il y a toutefois des contraintes à l'emploi du 8 et du 5 au posé. Pour que ces intervalles soient amenés de la manière la plus discrète possible, on applique la règle du mouvement oblique ou du "contraire/continu-conjoint.

Dans cet exemple, l'octave au posé est préparée par mouvement oblique. La quinte au levé est une simple dissonance dont la seule contrainte est la résolution, qui a bien lieu ici.

Il n'y a donc aucun problème pour cette succession 5-8 ici