Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
Je reste un peu sur ma faim après la lecture du cours qui ne répond pas totalement aux interrogations qui avaient surgi pendant mon analyse, alors je viens pinailler un peu sur le forum.
1- J'ai noté dans mon analyse que j'entendais un accord Ib là où j'avais écrit IIIa. Jean-Luc m'a juste répondu "Ib se tient, en effet". Ma remarque sous-entendait que je m'étais retenu d'écrire Ib, qui correspondait à la "fonction grammaticale" de l'accord que j'entendais, pour ne pas me faire taper sur les doigts avec les règles propres au second renversement. Donc, pour reformuler ma remarque, je voudrais savoir si on peut considérer que ces règles sont liées à la présence de la 4te et que, dans le cas présent, nous pouvons effectivement analyser cet accord en Ib "sans fondamentale"?
2- J'avais également mis un point d'interrogation à côté de mon analyse V9 et Jean-Luc s'est contenté de confirmer en soulignant malicieusement que la 9e n'était pas résolue. Je lis le cours et pas un mot là-dessus. Je veux bien que la "sensibilisation de la dominante" se dispute la vedette au cours du développement avec cette 9e mais quand même! C'est la première que je rencontre depuis plus d'un an; elle ne suit même pas les règles minimales du savoir vivre en prenant la peine de se résoudre. Ca mérite quand même bien un petit mot d'explication, que je ne me mette pas à les employer à tort et à travers, non?
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Bonjour Olivier,
Je suppose qu'on est ici en Mi majeur.
Concernant le possible accord Ib, nous avons Sib à la basse et les notes [Sol Sib Ré Fa] toutes disjointes, on peut donc considérer qu'il s'agit de consonances sauf pour Fa qui est résolu par Mi.
De ce point de vue, III7a semble donc plus approprié que I9b (sans fondamentale).
Mais, il est vrai que la 7ème Fa n'est pas préparée comme il se doit pour un accord secondaire et d'autre part, on pourrait considérer que Ré et Fa constituent les notes d'une double appoggiature. Donc, dans ces conditions, avec Sol et Sib comme seules notes consonantes, on peut tout aussi bien considérer IIIa ou Ib
Pour le point 2, je me garderais bien de répondre, sauf peut-être pour noter que la résolution de la quinte diminuée est peut-être privilégiée dans ce cas, mais attendons l'avis expert de Jean-Luc.
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1. L'analyse Ib est possible ici parce que cette succession Ib V I sera de plus en plus employée avec les classiques (Haydn en est le premier représentant abordé). C'est probablement que vous avez cet enchaînement en tête. Vous parlez des contraintes de l'accord b et notamment de quarte, mais ici il n'y a pas de quarte. Le problème ne se pose donc pas. Nous sommes à la croche (Didier n'avait pas cet élément) et il n'y a que deux notes dans l'accord: IIIa ou Ib sont deux analyses possibles. N'ayant pas d'autres éléments, on ne peut pas trancher.
2. Il n'y a pas d'explication de ce passage dans le cours car ce n'est pas un procédé que vous pourrez reprendre à votre compte. D'un point de vue pédagogique, il n'est pas utile de s'encombrer l'esprit de procédés que vous ne pourrez réemployer (car bien sûr, je compte sur vous pour rester dans un cadre plus simple ). Cela dit, je comprends votre intérêt et j'y réponds sans déplaisir On pourrait considérer que Haydn a laissé libre cours à sa fantaisie en plaçant une dissonance non résolue. Mais ce n'est pas cela, à mon avis qui a préoccupé Haydn ici. Il s'agit avant tout d'une variation mélodique. Si l'on compare la variation de ce schème au schème initial dans le développement, on constate qu'il s'agit d'une amplification du mouvement mélodique du schème initial. Je pense que dans l'esprit de Haydn, ce do est une échappée (Le schème initial se termine par un do au posé). Cette note, bien qu'absente de la pulsation suivante est quand même présente virtuellement dans l'harmonie.
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Merci pour ces explications.
La seule indication "hors limite" dans le cours m'aurait contenté et j'aurais compris que nous étions devant un cas où l'analyse ne suffit plus à expliquer la musicalité d'un passage, ou qu'il était trop tôt pédagogiquement pour s'attarder. Mais l'absence totale de remarque dans le cours devant quelque chose de, à mon sens, aussi énorme m'avait franchement troublé.
Me voilà apaisé. Ouf!
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