Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
quelque chose m'échappe dans l'analyse de l'exposition du thème. Au début de la mesure 2, on a "sol" à la basse et "ré" au soprane et on a donc une position 5 qui est dissonante en contrepoint renversable non ? Alors comme cela se reproduit aussi à la sortie de la note pédale dans la même mesure, je me dis que cela doit être aussi libre que la coda la partie qui se trouve sur ou sous une note pédale ?
Mais même dans ce cas, cela n'enlève pas une autre position de quinte entre la première note à la basse dans la première mesure ("do") et le "sol" au soprane qui est notée I. Le "do" est une note fonctionnelle du coup ? On a deux notes de passage à la basse pour commencer ?
Voici les deux endroits concernés, tirés du slide où vous précisez que l'on est en contrepoint renversable : (je suis un peu perdu )
Merci !
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Question subsidiaire ! Pourquoi les croches sont-elles liées par 4 dans le graphisme ? L'unité de temps est la croche, je les aurais bien vu toutes séparées à la rigueur ou sinon groupées par 2 comme les double-croches le sont par 4. J'ai l'impression de lire du 2/2 mais il doit surement avoir une bonne raison que je ne connais pas !
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jp a écrit:
Au début de la mesure 2, on a "sol" à la basse et "ré" au soprane et on a donc une position 5 qui est dissonante en contrepoint renversable non ?
le contrepoint renversable ne concerne que la partie fixe du sujet (et non du thème ), celle qui peut être renversée. Nous sommes à la jonction ici et ces deux notes sol et ré sont libres. Ce n’est pas pour rien que l’on appelle « intervalle libre » celui qui les précède.
jp a écrit:
cela n'enlève pas une autre position de quinte entre la première note à la basse dans la première mesure ("do") et le "sol" au soprane
Nous sommes également à la jonction ici mais do à la basse est une note fixe puisqu’elle fait partie du sujet. Il n’en est pas de même du sol au soprane qui aurait pu être un mi. le contrepoint renversable ne s’impose donc pas pour ce sol qui est libre car il est à la jonction du sujet.
Vous le voyez, les jonctions sont essentielles en composition car on y place les notes dont on a besoin pour la mélodie ou l’harmonie
Attention toutefois à ne pas passer trop de temps à la compréhension du contrepoint de Bach. Il n’en est pas au même niveau que nous Ce n’est pas le principal sujet de ce cours. Basez vous sur le contrepoint que vous connaissez bien et concentrez vous sur la composition, c’est-à-dire le travail sur les structures.
jp a écrit:
Pourquoi les croches sont-elles liées par 4 dans le graphisme ?
c’est pour le confort de lecture de l’interprète. Cela dépend de l’éditeur. il faudrait consulter la partition autographe.
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Merci !!!
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"le contrepoint renversable ne concerne que la partie fixe du sujet (et non du thème ), celle qui peut être renversée. Nous sommes à la jonction ici et ces deux notes sol et ré sont libres. Ce n’est pas pour rien que l’on appelle « intervalle libre » celui qui les précède".
Certes, mais à la première mesure, au troisième temps on a bien une quinte (DO-SOL).
Quand on y regarde de plus près Bach s'en sort très bien dans les divertissements: à aucun moment les échanges 1ère et 2ème voix ne génèrent de quarte issue de cette quinte parce que Bach fait ce qu'il faut pour en changeant par exemple à la mesure 3 l'intervalle d'imitation entre les deux voix de la deuxième voix (c à la seconde inférieure )par rapport à la première (a à la sixte supérieure).
Personnellement d'ailleurs je trouve que ce schème c dans le premier divertissement est un peu éloigné du c initial en mouvement contraire. Ne pourrait ont pas l'anlyser plutôt comme un deuxième contre sujet?
Dernière modification par BrunoNC (01-01-2011 02:01:13)
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"Certes, mais à la première mesure, au troisième temps on a bien une quinte (DO-SOL)."
en effet, mais elle est résolue. Renversée elle deviendrait une quarte et serait alors une appogiature bien résolue
Dans une fugue, le contre-sujet serait inchangé mais ici c'est une pièce fugué et le contre-sujet est varié. cela dit dans votre pièce, il ne faut qu'un seul contre-sujet C que vous conserverez et contrôlerez grâce aux chiffrages dans toute la pièce.
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Jean-Luc a écrit:
Attention toutefois à ne pas passer trop de temps à la compréhension du contrepoint de Bach. Il n’en est pas au même niveau que nous Ce n’est pas le principal sujet de ce cours. Basez vous sur le contrepoint que vous connaissez bien et concentrez vous sur la composition, c’est-à-dire le travail sur les structures.
Mais c'est qd même un peu perturbant !
Pour continuer sur cette quinte au posé au début de la 2ème mes., on ne peut pas dire non plus qu'elle soit amenée et quittée très discrètement... (ni mvt contraire, ni mvt conjoint !) : cette possibilité est également en rapport avec l'intervalle libre ?
Et qu'en est-il de la 4 sur le dernier tps de la 2nde mesure (issue de la 4+ de la 1ère mes.) ? C'est le fait qu'elle soit correctement préparée (IVb) puis suivie au levé d'une 6 consonante au levé (IVa) qui la rend acceptable ? Ou bien encore une fois les joies de l'intervalle libre ?
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Exactement, c'est très perturbant . C'est pour cela que je n'en parle pas à ce stade. Concentrez sur votre contrepoint. Ces informations seront distillées à petites doses au fut et à mesure des cours.
Toutefois, concernant la quinte ou l'octave au posé (ouvrez bien vos yeux et vos oreilles car ce sera un point essentiel des cours à venir):
- Elles peuvent être au posé en fin de phrase sans préparation particulière. C'est le cas dans cet exemple. Ce pourra aussi être le cas à la fin d'un divertissement par exemple. Ces intervalles particulièrement statiques sont excellents dans ce cas.
- Dans un divertissement, elles doivent être employés selon la technique que nous connaissons. Toutefois, je vous conseille de les éviter le plus possible au posé (c'est nécessaire pour la quinte qui est dissonante). Je peux même vous dire, proscrivez les !
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Jean-Luc a écrit:
Toutefois, concernant la quinte ou l'octave au posé (ouvrez bien vos yeux et vos oreilles car ce sera un point essentiel des cours à venir):
- Elles peuvent être au posé en fin de phrase sans préparation particulière. C'est le cas dans cet exemple. Ce pourra aussi être le cas à la fin d'un divertissement par exemple. Ces intervalles particulièrement statiques sont excellents dans ce cas.
On a qquefois le nez tellement ds le guidon qu'on en oublie la logique la + élémentaire (enfin, je parle pour moi ) !
Vous n'avez pas répondu à ma 2nde question concernant la 4+ ==> 4 du sujet/réponse ds le cadre du contrepoint renversable... L'explication serait prématurée ?
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La gestion des dissonances n'est pas le sujet de ce cours. C'est pour cela que je demande dans la présentation des cours de composition à ce que l'on travaille avec le contrepoint que l'on connaît sans se préoccuper de celui de Bach. Ici, c'est le travail sur les structures thématiques sur lequel il faut se concentrer dans ce premier cours.
Je ne laisserai toutefois pas votre question sans réponse
Cette quarte au posé, suivie d'une consonance au levé, est une dissonance résolue sur le posé suivant.
Cette manière d'employer les dissonances est un exemple parmi tant d'autres de l'imagination de Bach.
Bien entendu, cette invention doit être écrite dans le contrepoint renversable habituel
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Jean-Luc a écrit:
Cette quarte au posé, suivie d'une consonance au levé, est une dissonance résolue sur le posé suivant.
Cette manière d'employer les dissonances est un exemple parmi tant d'autres de l'imagination de Bach.
Merci. Je prépare de suite un chapitre supplémentaire à mon résumé de ctpt sous l'intitulé "Bach et son imagination"...
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