En effet, vous avez vu juste pour le choix de Gustav Leonhardt.
Lorsque les indications sont absentes, l'analyse est un excellent outil pour pallier à leur absence. L'écoute et l'analyse du jeu des grands interprètes sera à mon avis d'une très grande utilité. L'analyse permettra aussi de faire le tri entre les différentes interprétations

Dans ma réponse, j'englobais aussi les articulations. L'articulation fait partie de l'expression. Au clavecin, c'est le seul moyen de rendre expressif une pièce.

C'est une vaste question qui nécessiterait un véritable article. On doit commencer par analyser l'élément thématique que l'on doit interpréter. Des croches en affirmations, en mouvement dynamique ou tournoyant n'ont pas le même sens si elles forment ou  un schème ou un contre-schème, et qu'elles figurent dans un menuet ou dans une gigue, dans une pièce lente ou rapide. Évidemment la pulsation a son rôle également. Il faut donc commencer à prendre en compte tous ces éléments pour déterminer logiquement son jeu. Mais à ce moment là, il est intéressant de les confronter à ceux d'autres interprètes. Il y a en effet aussi une tradition et une culture de l'interprétation qu'il est intéressant de connaître.