Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
Il y a un certain nombre de choses que je ne comprends pas dans la correction :
1) intervalle difficile ?
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Vous écrivez :"la quinte au posé est pauvre ici d'autant plus qu'elle est suivie d'une appogiature. Un mib conviendrait mieux."
Or, si l'on met un mi bémol à la voix supérieure comme vous l'indiquez, cela produit une quarte diminuée avec le si (bécarre) de la mesure précédente. Je pensais que ces intervalles (difficiles) étaient à éviter.
Ou alors, faut-il modifier la ligne de basse en même temps ?
2) choix des sauts d'octave
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Pourquoi le mi b à l'octave inférieure est-il préférable ? il me semblait qu'il fallait privilégier le grand rythme. Or si l'on descend le mib de la portée supérieure à l'octave inférieure, on casse le mouvement ascendant de la portée supérieure.
3) parallélisme disjoint ?
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Si l'on met un fa au lieu du la dans la ligne supérieure, n'y a-t-il pas un parallélisme disjoint la-fa vs do-la ?
Merci de votre aide.
jlbellier
niveau II - cours 42
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1. il me semble qu'il est dit dans le document de présentation des cours de composition (mais aussi dans les derniers cours de schème) que l'on peut intégrer progressivement les intervalles difficiles, lorsque l'expression le permet ou l'appelle. C'est le cas ici. Ce mib serait très intéressant mélodiquement.
2. vous avez un long mouvement ascendant dans la mesure précédente. Vous le terminez par un grand effort dans le même mouvement. Chantez ce passage et vous constaterez que ce grand effort mélodique arrive mal à propos. C'est pour cela que je vous propose d'inverser la direction de ce grand intervalle.
3. En composition, nous pratiquerons parfois les parallélismes de tierces ou de sixtes. Vous en aviez d'ailleurs dans la précédente invention de Bach. Ici, il ne pose pas de problème d'autant plus que la note de passage le masque un peu .
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Bonjour Jean-Luc,
Merci pour ces éléments de réponse.
1)
Jean-Luc a écrit:
il me semble qu'il est dit dans le document de présentation des cours de composition (mais aussi dans les derniers cours de schème) que l'on peut intégrer progressivement les intervalles difficiles, lorsque l'expression le permet ou l'appelle
Effectivement, en relisant attentivement le document de présentation des cours de composition, je constate qu'il est bien écrit que notre attention doit se focaliser sur les techniques de compostion, bien plus que sur celles vues en contrepoint (fausses cadences, résolutions de 7°,...) ou de chminement mélodique (intervalles difficiles).
2) Effectivement, une détente est nécessaire à cet endroit.
3) C'est bien noté.
jlbellier.
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Pour préciser encore le point 1, peu à peu nous découvrirons toutes les possibilités qui enrichissent l'écriture mélodique. Le langage de Bach est très subtil. Nous n'en sommes qu'au second cours de composition mais peu à peu vous vous habituerez à faire la différence entre les cours de contrepoint, qui sont un entraînement (de sportif de haut niveau ) et la composition où justement on peut composer avec le langage.
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Jean-Luc a écrit:
1. il me semble qu'il est dit dans le document de présentation des cours de composition (mais aussi dans les derniers cours de schème) que l'on peut intégrer progressivement les intervalles difficiles, lorsque l'expression le permet ou l'appelle.
Pas facile de savoir quand on peut passer outre nos réflexes de contrapuntistes de haut niveau. Conseillez-vous de jouer au piano les mélodies que nous écrivons ? J'ai pris l'habitude de tout composer de tête, sans rien jouer au piano. Je ne fais jouer mes compositions par Finale que pour vérifier que je n'ai pas fait d'erreurs en recopiant.
Jean-Luc a écrit:
2. vous avez un long mouvement ascendant dans la mesure précédente. Vous le terminez par un grand effort dans le même mouvement. Chantez ce passage et vous constaterez que ce grand effort mélodique arrive mal à propos. C'est pour cela que je vous propose d'inverser la direction de ce grand intervalle.
Surtout que nous arrivons ici sur une cadence parfaite : dans les exercices de contrepoint, il est vivement conseillé de terminer sur un mouvement contraire.
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Au niveau auquel vous êtes parvenu en composition, il devient de plus en plus intéressant de pouvoir jouer ces travaux au clavier. Cela le sera de plus en plus avec les classiques que nous allons aborder. La partie instrumentale (le clavier ici) prend une part de plus en plus grande dans les compositions avec Haydn, Mozart et surtout Beethoven...
La perception du résultat sonore est plus fine lorsque joue la pièce qu'elle ne l'est à l'audition de Finale...
Par contre, cela ne change pas votre méthode de composer: on pense la pièce sur le papier et non au clavier du piano (ou de l'ordinateur)
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Donc, j'écris et, quand je pense avoir bien écrit, je joue pour vérifier la cohérence avec ce que j'ai imaginé ?
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Tout à fait Cela dit, il faut éviter les aller-retours partition et clavier pour bien conserver la lucidité de l'écrit.
Et puisque nous allons bientôt entrer dans la sonate pour piano, il faut aussi vérifier que ce qui est écrit tombe bien sous les doigts en le jouant au piano.
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