Merci Jean-Luc.
Je rectifie une petite erreur : c'est une succession o - + (au lieu de a - +).  Et je me demande si ça change quelque-chose...  J'ai, "dans ce cas" , le vague souvenir d'une exception à la règle...

Jean-Luc a écrit:

Ce n'est pa s une véritable règle mais une convention tacite. On évite ces successions parce qu'elles sonnent un peu lourdement.  Dans ce type d'écriture de l'époque de Bach, la dissonance il y a une nécessité de résolution. On s'attend à ce que la première soit résolue et elle ne l'est pas puisqu'arrive une autre dissonance, qu'importe celles-ci.

Vraiment ?
J'ai retrouvé ce cas particulier avec cette liberté prise par Bach ds le contrepoint ici. Il s'agissait du c42 :
http://www.polyphonies.eu/forum/viewtopic.php?id=297
Le cas (avec le do # à la croche) est comparable si ce n'est que ds cet exemple,chez Bach l'anticipation est une 7 et la broderie une 5-. Ici, c'est l'inverse.  Auriez-vous été + conciliant  avec une 5-/4+ sur la broderie également, cette dissonance étant finalement moins dure dans ce contexte qu'une 7 ou une 2, etc.
Cette question parce qu'en jouant les 2 successions au clavier, celle de Bach passe très bien, même en la jouant très lentement. Jouée ds un tempo assez vif, je trouve que la mienne passe bien également, mais jouée + lentement, elle sonne durement effectivement. J'en déduis que c'est l'équilibre entre la "masse" consonante de part et d'autre de la broderie et la caractère + ou - dissonant de celle-ci qui rend cette succession + ou - heureuse... Vous confirmez ?

Jean-Luc a écrit:

Pour en revenir à votre exemple, le fait de transformer la croche en double croche ne change pas l'analyse des dissonances. Dans les deux cas, les consonances sont do# et la#, cette dernière note étant obligatoirement consonante.  Mais cela sonne moins durement

Merci pour ce rappel ! J'avais effectivement pensé qu'en décalant l'appui consonant... mais, évidemment, ça ne change rien à l'affaire...

En fait, je n'avais pas lu le post précédent. Même brièvement parfois, j'essaie de répondre à tous les messages.

Cela votre dernière remarque est très juste . En effet, Bach emploie ce type de successions. Si vous procédez comme lui, vous devez avoir suffisamment d'expérience pour juger vous même si elle convient ou pas.  C'est vraiment du cas par cas. En tant que professeur, je ne vous dirai pas  celle-ci est bonne ou celle-là sonne durement. On entre comme en poésie dans l'aspect plus subjectif du langage.
Je  peux simplement vous signaler (vous l'avez vu d'ailleurs vous même) que vous sortez du langage avec lequel, pour des raisons pédagogiques, nous travaillons.

Je vous rappelle que l'objectif de ces premiers cours de composition n'est pas l'étude du langage mais d'apprendre à composer  à partir des structures thématiques et formelles.

Lorsque vous serez dans Debussy ou Ravel, le problème mélodique se posera d'une toute autre manière