Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
Pour être franc, c'est parce que je me retrouvais avec deux quintes consécutives dans mon travail que je suis retourné voir comment Mozart faisait pour s'en sortir. Surprise! Il ne s'en sort pas non plus. Enfin, sur le plan théorique; sur le plan musical, ça reste Mozart. Toujours est-il que je voudrais bien un début de piste de justification.
Les deux octaves de la mesure 36 ne me sont apparues que pendant que je "découpais" l'exemple pour l'insérer ici. Il me semble qu'on entend surtout le Sol au posé qui reste en place en haut. Peut-être le mouvement contraire entre les deux octaves facilite-t-il leur passage. On peut aussi voir une main droite polyphonique mais les broderies brouillent un peu l'effet.
En revanche ce sont les deux quintes à cheval sur les mesures 37 et 38 que je n'arrive pas à justifier (à la limite les octaves peuvent passer pour une doublure de la main droite sur les posés). Elles restent même avec une vision polyphonique, et elles sont répétées puisque sur ces deux pulsations on trouve les quintes frappées au posé et rappelées sur la dernière double croche du levé.
Plus je regarde ces deux temps, plus j'ai l'impression que Mozart nous dit "Regardez ce qu'est un parallélisme!".
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Il y a aussi une autre raison pour expliquer ce premier parallélisme, c'est le caractère statique de l'harmonie dans ce passage: nous restons sur le même degré V7. Cela dit, si je vois cela dans une composition d'un étudiant de l'école, je ne pourrais m'empêcher de le signaler
Dans le second exemple comportant les quintes et octaves parallèles, il me semble en effet que Mozart n'a pas souhaité les éviter. Il suffisait de remplacer le dernier la de la mes. 37 par un do pour qu'elles disparaissent mais du coup, le caractère affirmatif de ce trait mélodique est très atténué ce que ne devait pas souhaiter Mozart.
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