Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
lorsque l'on regarde de près les deux exemples du cours 36 on constate que la voix qui est à trois notes contre une ne connaît aucun mouvement disjoint entre le dernier temps d'une mesure et le premier de la mesure suivante.
S'agit il d'une règle implicite, d'une recommandation ou d'une simple coincidence?
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C'est a priori une coïncidence car on pourrait très bien avoir une consonance sur le dernier levé (avant la barre de mesure) sous la forme d'une quinte consonante ou d'une octave et donc avoir un mouvement disjoint avec le posé de la mesure suivante. Après, je pense que pour le mouvement général de la mélodie de la voix à 3 notes, il est préférable d'avoir que des mouvements conjoints/obliques...
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A titre indicatif voici la règle N°6 du traité de contrepoint de Marcel Dupré: "tout saut mélodique entre deux mesures est mauvais".
Je me demandais donc si cette règle est appliquée de manière inconsciente, si cela fait partie de ces règles/recommandations non écrites dans le cours, mais que Jean-Luc nous édictera à la correction de la première série d'exercices de la leçon en question.
On ne peut pas ne pas remarquer que dans ces exemples ce ne sont pas les sauts qui manquent, et pourtant aucun d'eux n'est entre deux mesures.
Sinon, Monus, je ne suis pas d'accord avec ton idée que le mouvement conjoint/oblique soit ce qui est préférable: quelques sauts en contraste avec les autres voix agrémentent agréablement la mélodie.
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Attendons le retour de Jean-Luc pour la réponse...
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BrunoNC a écrit:
A titre indicatif voici la règle N°6 du traité de contrepoint de Marcel Dupré: "tout saut mélodique entre deux mesures est mauvais".
Bruno,
Je ne sais pas ce que raconte le traité de contrepoint de Marcel Dupré, je constate simplement que vous vous posez trop de questions : contentez-vous d'appliquer les "règles" et conseils prodigués par Jean-Luc et vous vous en sortirez très bien : ce ne sont pas les exercices qui manquent pour s'entraîner !
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BrunoNC a écrit:
A titre indicatif voici la règle N°6 du traité de contrepoint de Marcel Dupré: "tout saut mélodique entre deux mesures est mauvais".
Je me permets de relancer cette question qui m'intéresse également. (au risque de me poser trop de questions )
En effet dans certains exercices de contrepoint, les possibilités dans certains passages sont tellement limitées qu'il me semble intéressant d'avoir un éclairage du professeur sur ce point :
Faut-il éviter tout intervalle disjoint entre le dernier levé (consonnant bien sûr) et le posé suivant ou bien est-il "acceptable" lorsqu'il permet d'améliorer la ligne mélodique ? Et quelle que soit la réponse, cela vaut-il en particulier pour la basse et/ou la voix supérieure ou bien pour toutes les voix y compris les voix intermédiaires ?
Pour info j'en suis aux exercices de contrepoint à 3 voix avec 2 voix à 3 notes contre une.
Merci.
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jean30 a écrit:
BrunoNC a écrit:
A titre indicatif voici la règle N°6 du traité de contrepoint de Marcel Dupré: "tout saut mélodique entre deux mesures est mauvais".
Je me permets de relancer cette question qui m'intéresse également. (au risque de me poser trop de questions )
Je ne dis pas qu'il est mauvais de se poser beaucoup de questions, bien au contraire, mais aller regarder dans le traité d'harmonie de Machin-Truc pour vérifier les conseils prodigués par Jean-Luc ne mène à rien : pour comprendre la méthode suivie par Jean-Luc, c'est à Jean-Luc qu'il faut poser la question, pas à Marcel Dupré. Si vous vous référez à "Clés de l'Harmonie", par exemple, vous aurez du mal à vous en sortir car le type qui a écrit cet ouvrage à l'attention des musiciens de jazz n'a vraiment pas compris grand-chose à l'harmonie et je ne parle pas des énormes erreurs et incohérences dont ce livre regorge...
jean30 a écrit:
Faut-il éviter tout intervalle disjoint entre le dernier levé (consonnant bien sûr) et le posé suivant ou bien est-il "acceptable" lorsqu'il permet d'améliorer la ligne mélodique ?
La réponse est dans la question.
jean30 a écrit:
Et [...] cela vaut-il en particulier pour la basse et/ou la voix supérieure ou bien pour toutes les voix y compris les voix intermédiaires ?
C'est valable pour toutes les voix : ayez bien conscience qu'il n'y a aucune règle absolue en musique mais des habitudes d'écriture. Jean-Luc nous donne les grandes orientations, à nous de les comprendre afin d'écrire de jolies lignes mélodiques complémentaires et "logiques" harmoniquement.
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Entièrement d'accord avec HarmoChopin sauf le choc des mots "machin-truc" et Dupré !
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poptools a écrit:
Entièrement d'accord avec HarmoChopin sauf le choc des mots "machin-truc" et Dupré !
Je me suis peut-être mal exprimé : je ne dis pas que Dupré pourrait être appelé "Machin-Truc", c'est juste une expression familière pour souligner le fait qu'il est inutile d'aller trouver ailleurs ce que l'on a déjà sous la main, à savoir un excellent professeur disponible !
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J'avais bien compris !
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poptools a écrit:
J'avais bien compris !
Dans ce cas, qu'est-ce qui est "choquant" dans mon post ?
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"choquant" n'est pas "choc des mots" J'avais bien compris l'intention
En lisant la phrase.Je m'attendais à lire "c'est à Jean-Luc qu'il faut poser la question, pas à Machin-Truc" et c'est Dupré qui est arrivé. Cela m'a simplement fait sourire ! Le grand Dupré (mon instrument, c'est l'orgue) devenait un Machin-Truc. Mais rassurez vous, je sais bien que vous ne pensez pas cela.
C'était juste une impression à la lecture et je pensais que vous comprendriez mon allusion.
Pardon de vous avoir causé cette interrogation.
Cordialement
Gérard
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poptools a écrit:
Pardon de vous avoir causé cette interrogation.
Ce n'est pas grave. Vous connaissez sans doute cette citation de Bernard Werber :
"Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même..."
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Je ne sais pas où entrer dans cette discussion
Feu Marcel Dupré et moi-même n'avons pas la même pédagogie ni les mêmes objectifs. Les cours de contrepoint de Polyphonies forment directement aux cours de composition. Et puis la pédagogie a beaucoup évolué depuis.
C'est tout à fait contreproductif de chercher des réponses à nos cours dans les ouvrages de Dupré, que j'estime tout à fait par ailleurs .
Concernant cet intervalle entre le dernier levé et le posé suivant, je préconise en effet d'y privilégier le mouvement conjoint. Le mouvement disjoint n'y pas interdit mais il est rarement heureux mélodiquement. Peuvent parfois avoir un intérêt, les petits intervalles et les intervalles en mouvement contraire.
Dupré en tire une règle qu'il rattache à la mesure.
Pour moi, ce n'est pas une règle mais j'attire simplement l'attention sur cet intervalle délicat que vous pourrez utiliser en composition lorsqu'il y a une nécessité musicale (les exemples dans les œuvres ne manquent pas). D'autre part, il ne s'agit pas de mesure mais de pulsation (dans nos exercices de contrepoint, elles coïncident). C'est une notion de mélodie et non de contrepoint. Je serine d'ailleurs ce conseil à longueur de temps dans mes corrections de mélodie en niveau I .
Travailler deux pédagogies en même temps conduit pratiquement toujours à l'échec. Je l'ai constaté plus d'une fois en tout cas.
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Jean-Luc a écrit:
Travailler deux pédagogies en même temps conduit pratiquement toujours à l'échec. Je l'ai constaté plus d'une fois en tout cas.
Oserai-je nuancer les propos du Maître ? Allez, j'ose : deux pédagogies peuvent se révéler complémentaires sur elles ne portent pas directement sur le même sujet. Je vais prendre un exemple que je connais bien : la mienne. En effet, je prends en parallèle des cours de composition jazz (hard-bop, musique modale & harmonie coltranienne) avec Jospeh Makholm à Paris (en France, pas au Texas). Eh bien, ces deux pédagogies sont complémentaires car l'approche est vraiment différente : en jazz, nous nous attachons plus à l'aspect rythmique que mélodique et les arrangements ne prennent pas le contrepoint en considération. Du coup, je peux appliquer les cours de contrepoint de Jean-Luc lorsque j'écris une ballade comme "Childhood Memories" et les conseils de Jean-Luc concernant l'élaboration de mes mélodies dans des compositions comme "Hi Hi White Cat". J'utilise aussi les cours de Jean-Luc lorsque je dois écrire des accords partagés entre le piano, le trombone et le saxophone et - je vous rassure - je suis les conseils de Joe lorsque je dois écrire une grille harmonique, définir un plan de composition ou faire swinguer une mélodie.
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Bien sûr, je parlais ici d'étudier une même matière avec deux pédagogies différentes.
Je peux donner l'exemple de l'analyse que nous pratiquons en composition dont l'objectif est l'écriture d'une pièce et celle que l'on pratique en fac basé presque exclusivement sur l'harmonie et donc l'objectif est musicologique.
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