Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
Dans la recherche de la linéarité de la ligne de basse, on peut être limité, en mouvement ascendant, à cause du croisement avec les autres notes de la mélodie. Par contre, existe-t-il une contrainte similaire pour les mouvements descendants ? Autrement dit, n'est-on pas limité dans les notes graves ?
Si l'on se place dans le cadre d'une harmonisation pour chant choral, il faut que les notes atteintes puissent être chantées.
Doit-on donc "pousser au maximum" la recherche de linéarité ?
Lorsque le chant le permet, peut-on également, au risque de rompre cette recherche de linéarité maximum, introduire , par exemple de la symétrie dans la ligne de basse (par exemple, sur un mouvement descendant, on pourrait continuer la descente, mais on remonte, car la remontée est le "miroir" de la descente) ?
Merci.
Jean-Luc,
cours 6
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jlbellier a écrit:
Dans le cadre d'une harmonisation pour chant choral, il faut que les notes atteintes puissent être chantées.
Ce sera le cas en effet dans les exercices de contrepoint à 3 voix, mais pas pour nos exercices d’harmonie. Ils sont conçus en effet pour être joués au clavier. Fort heureusement d’ailleurs, car nous évitons ainsi des contraintes supplémentaires.
On peut donc pousser au maximum la recherche de linéarité en descendant par exemple jusqu’au si sous la clé de fa, voire atteindre la note la lorsque le CD descend très bas.
jlbellier a écrit:
peut-on également, au risque de rompre cette recherche de linéarité maximum, introduire , par exemple de la symétrie dans la ligne de basse
Votre question est intéressante car c’est justement ce qu’il ne faut pas rechercher
Le sommet et le creux d'une ligne sont très importants. La note située au changement de direction est un palier mélodique, particulièrement mis en valeur. Nous abordons en fait déjà le pricipe de complémentarité en contrepoint : pour que 2 lignes soient complémentaires, il faut que les paliers mélodiques, passages très expressifs, ne tombent pas en même temps. Dans ce cas, en effet ils s'annulent réciproquement.
Il est donc préférable d'éviter la symétrie entre les voix.
En guise de conclusion, je citerai Igor Stravinsky :
"De tous les compositeurs de son temps, Haydn fut le plus conscient, à mon avis, du fait qu'être parfaitement symétrique signifie être parfaitement mort".
Dernière modification par Jean-Luc (27-11-2007 10:11:50)
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Bonsoir Jean-Luc,
Merci pour vos explications.
Cordialement,
Jean-Luc,
session 2, cours 6
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