La 9ème mineure est fa#-sol ici. Si vous l'écoutez isolément, vous percevrez son caractère particulièrement dissonant. Notre besoin de consonance nous met en attente de résolution. On attend que le sol supérieur aille vers fa#.

Ecoutez bien cet intervalle vertical pour bien percevoir son effet

Or ici cet accord doit être suffisamment stable pour tenir l'harmonie. Il faut donc atténuer l'aspect dissonance de cette 9ème mineure. Les notes que vous placerez entre les deux y aideront. Il suffit d'une tierce sous la voix supérieure pour l'atténuer. Dans votre exemple, la quarte ré sous le sol peut convenir.
Ce qui met trop en valeur la dissonance dans votre exemple, c'est la grande distance entre les deux voix hautes et les deux voix basses. Il suffit de rapprocher les 4 voix (en transposant les deux voix basses à l'octave supérieure) pour obtenir un accord plus homogène et dans laquelle la neuvième sera mieux intégrée.

A ce stade, il faut beaucoup écouter et essayer les positions pour percevoir ce qui est plus dissonant ou consonant. Nous allons bientôt entrer dans le monde de la musique atonale et la liberté dont vous jouirez devra être contrôlée par une  écoute attentive de la polyphonie

bonjour Fred
t es déjà a Ravel!!!
c est quoi ton truc?
zebre36

Une petite remarque concernant la neuvième mineure. Il ne faut pas surtout pas proscrire cet intervalle en composition. Il peut sonner très durement s'il est mal employé ou bien maîtrisé devenir un sommet expressif. C'est le cas avec de grands compositeurs. On peut citer
-  le Stabat Mater de Pergolèse, Quando corpus morietur à la mesure 4. Pergolse aurait pu la répéter mesure 6 mais ne l'a pas fait pour la mettre en valeur
- la Passion selon Saint Matthieu de Bach, Erbarme Dich à la mesure 14 (basses-violons 1)
- Lieder Eines fahrenden Gesellen de Mahler, le lied Die Zwei Blauen Augen que l'on étudie en orchestration, aux mesures 26 et 32. A la mesure 27, on a une belle 5+

Dans ces exemples que je vous conseille de lire et d'écouter , ces œuvres étant magnifiques, la neuvième mineure a un caractère particulièrement douloureux. Elle est indispensable à l'expression musicale du compositeur.