Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
J'aborde le cours 41.
La première phase commence par une analyse des sept premières mesures de l'Invention à deux voix n°1 de BACH.
Il est demander d'essayer de retrouver l'exposition et les différents divertissements.
Cependant, je ne sais pas ce qu'est un divertissement.
Pouvez-vous me venir en aide ?
Merci d'avance.
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Dans ce type de pièce fuguée, un divertissement est un développement dans lequel on applique une technique d'imitation bien caractéristique. Par exemple, trois imitations mélodiques à la seconde supérieure ou alors une série d'imitations contrapuntiques.Ce n’est pas toujours aussi strict que dans nos exercices de schème mais on y perçoit quand même une logique d’imitation.
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Bonjour Jean-Luc,
Ca fait déjà 7 mois que Iskandar s'en est sorti, ça m'encourage !
Pour galérer un peu moins lorsque je vais écrire cet été la seconde allemande en doM, j'ai rédigé un descriptif de l'élaboration de la pièce de Bach, un peu comme un "guide-mémoire". Est-ce que vous voulez bien me dire si j'ai bien tout compris jusque là et si j'utilise les bons termes ?
SYNTHÈSE DE L’ÉLABORATION DE L’INVENTION EN DOM À DEUX VOIX DE JSB.
Exposition
Enoncé :
- sujet : schèmes a + b à la main droite (md), main gauche (mg) silencieuse
- imitation à l’octave du sujet par la mg + superposition du contresujet à la md (schème c).
- Réponse à la dominante par la md : schème a + b
- Imitation contrapuntique à la dominante de la réponse avec contresujet à la md.
1er divertissement :
- imitation en renversement du sujet (md) et contresujet (mg)
- 3 imitations successives à la sixte avec une tonulation en sol M.
2ème divertissement en sol M :
- imitation contrapuntique du sujet (schèmes a+b à la mg)
- sujet renversé énoncé par la md suivi de 2 imitations à la tièrce du schème b (également renversé). La mg superpose le schème c autant que possible.
- Coda cadence en sol M.
Développement
1er divertissement :
- Imitation contrapuntique de l’exposition. ( sujet et contresujet énoncés par la mg à la tonique de sol M puis à la hauteur de sa dominante ré)
- Imitation, toujours contrapuntique, mais renversée, une première fois à la quarte avec tonulation en do M
- Puis une seconde fois à la seconde avec tonulation en ré m.
2ème divertissement :
- imitation contrapuntique du 1er divertissement de l’exposition : la md devient la mg et vice versa.
- tonulation en la mineur.
3ème divertissement :
- imitation du sujet à la md et contre sujet mg tel qu’il a été énoncé au début du 2ème divertissement de l’exposition.
- la mg reprend l’énoncé inversé du sujet a+b puis 2 imitations inversées du schème b à la 3ce comme l’a fait la md au cours du 2ème puis troisième divertissement de l’exposition.
- Pendant ce temps, la md superpose le schème b inversé, ce qui correspond à 4 reprises du schème b inversé, les intervalles d’imitation restant libres. Emprunt en sol M pendant ce discours.
- Coda cadence en la m.
.... la suite après que j'aurai travaillé la conclusion et la réexposition.
Avec d'avance mes remerciements,
Clémentine
Très bien
Deux petites remarques toutefois :
- Dans les divertissements, le choix de l'intervalle d'imitation est libre. il dépend de votre sujet. Comme dans nos exercices de schème, il faut choisir cet intervalle en fonction de la mélodie qu'il peut générer.
- Attention au termes techniques que vous utilisez. Nous sommes en effet dans une salle de cours de l'école Polyphonies . Nous utilisons le terme "imitation contraire" et non "inverse".
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Merci beaucoup Jean-Luc de ces précisions. Je ferai de mon mieux la prochaine fois poru écrire la suite en langage "Polyphonique".
A bientôt
Clémentine
A l'aide Jean-Luc ! Je n'aurais jamais cru que le pasage avec les notes pédale serait un tel casse-tête. Si je cherche à respecter tous les principes de Polyphonies, notamment amener les 5 et les 8 comme il faut, ne pas en faire suivre deux de suite, donner un sens harmonique à chacune des notes au dessus de la pédale, veiller à ne pas faire suivre d’un accord I un VI ou un II, résoudre les retards comme il faut, etc… si je respecte tout celà en même temps que le dessin du sujet, je ne trouve aucune solution :-( L'impossible me semble même mathématique ! Alors ma question est la suivante : puis-je lâcher une ou deux règles pour sortir de la difficulté des pédales, ou faudrait-il reprendre le dessin du schème ? Tout se travail m’aurait-il uniquement servi à comprendre combien un sujet contenant une tierce entre une levé et un posé peut être pénible ?
Je crains le pire ….
Avant tout, avez lu le point-info sur les notes pédales sur le Cd, cours 41 ?
L’utilisation n’es pas si complexe car seuls les accords en début et de fin de pédale doivent être correctement enchaînés. Les notes situées au cœur de la pédale sont entièrement libres. Bien entendu, pour cela sonne mieux, on aura intérêt à placer un maximum de consonances.
Je ne serais pas étonné qu’il y ait quelques contraintes supplémentaires sous roche
Le mieux est de m’envoyer juste ce passage avec les notes pédale. Je vous guiderai à partir de cet exemple car à Polyphonies, rien d’impossible
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Bonjour Jean-Luc,
J'ai du mal à saisir le sens précis du terme "exposition".
Dans ce qui précède, Clémentine y inclue les "divertissements", or ds le cours vous semblez faire une distinction. L'exposition inclue le thème (sujet + contre-sujet) mais quelle est sa structure exacte et ses limites ?
Ci-dessous une définition glanée sur le net qui me laisse penser que l'exposition concerne les 2 1éres mes. de l'invention (sujet - ou thème - + réponse). Si c'est exact, y a-t-il une forme donnée et stable pour la réponse ?
"Exposition
Nom féminin.
- Première division de la fugue et la plus importante, dans laquelle on fait entendre d'abord le sujet dans une partie, puis la réponse dans une seconde, ensuite le sujet dans la troisième partie et la réponse dans la quatrième. Après l'exposition se place le divertissement, que suit, dans quelques fugues, une contre-exposition dans le ton principal.
- En dehors du style fugué, on appelle Exposition la première énonciation du thème sur lequel sera établi un morceau de sonate, de symphonie, etc."
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Méfiez vous des définitions de type " dictionnaire". Pour l'encyclopédie Universalis, le contrepoint est un genre musical désuet...
L'analyse se fait à partir des pièces et non à partir de définitions ou de formules type.
Le terme exposition a deux sens:
- l’exposition proprement dite de l'articulation sujet-réponse. C'est en effet la structure sur laquelle repose toute la pièce.
- C'est également une des trois parties qui structurent la grande forme de la pièce: exposition, développement, réexposition. Ici, l'exposition est formée de l'exposition proprement dite de l'élément sujet-réponse et des trois divertissements correspondants jusqu'à la coda marquant la fin de l'exposition.
Il y a la même dualité pour le thème. Un thème est à la fois une figure formée de plusieurs schèmes (son exposition) et un élément formel comprenant l'exposition du thème et ses commentaires.
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Merci pour ces précisions.
Pour la réponse, la reprise en imitation semblable à la quinte est-elle stricte ds le cadre de l'invention ? (un intervalle d'imitation différent et/ou untype d'imitation différents sont possibles?)
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Dans cette invention, qui n'est pas une fugue mais une pièce fuguée, la réponse est une imitation stricte du sujet à la dominante et donc à la quinte supérieure.
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C'est noté. Merci
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