Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
je voudrais savoir si, en composant la partie vocale d'un lied, on peut aller au-delà de la tessiture des cours de contrepoint. Dans ses lieder pour soprane ou ténor, Schubert emploie le sol aigu, un ton au-dessus de la limite ré-fa imposée dans les exercices de contrepoint. Peut-on en faire autant ?
Merci d'avance.
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En contrepoint, nous écrivons pour un chœur (ordinaire) d'où une tessiture moyenne. Avec le lied, la partie vocale est chantée par un ou une soliste. La tessiture est donc plus étendue.
On peut monter jusqu'au la. Toutefois, cette possibilité doit être envisagée avec une certaine prudence. En effet, plus la voix monte et plus elle devient tendue et plus devient difficile la prononciation des syllabes. Ce phénomène est légèrement atténué chez les hommes (il y a peut être un ton de différence). Pour une soprane ou un ténor, la prononciation d'un texte chanté est aisée jusqu'au do dans la portée (c4), voire le ré. Elle devient rapidement tendue en atteignant les notes supérieures à ce registre. Il faut savoir également que les syllabes ouvertes sont plus faciles à prononcer dans les aigus. Elles sont d'ailleurs préférables pour les vocalises du registre suraigu. Elles peuvent dans ce cas monter très haut. Vous trouverez de nombreux exemples dans la musique d'opéra ou religieuse de Mozart.
Dans ces lieder, Schubert est très attentif à ces tessitures. Il est au service du texte.
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Merci pour ces précisions.
Bonne journée.
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