Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
En analysant la gigue de Jean Sébastien Bach et une autre série de morceaux qui utilisent la trille comme ornement, j'ai un doute sur son utilisation.
Peut-on / doit-on considérer la deuxième note de la trille comme la note appartenant à l'accord ? Dans la mesure où elle fait partie de ce mouvement rapide comme la première note.
Ce qui en fait une utilisation simple dans le premier cas !
Le choix est-il alors fixé pour une durée donnée ? (mesure ... )
Merci
Fabdoul
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Les ornementations peuvent avoir des interprétations différentes selon les époques et les régions. A l'époque de Bach, il existait une différence d'interprétation entre le jeu français et le jeu.allemand.
Notre utilisation est assez simple finalement. On considère la note écrite en valeur longue comme la note consonante. L'autre note sera une broderie.
C'est la manière la plus simple de considérer les trilles. Dans certaines pièces, la seconde note peut être considérée comme la consonance, la première devient à son tout la broderie.
Je vous conseille plutôt la première solution dans les premières pièces.
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Merci Jean-Luc pour votre réponse claire
Fabdoul.
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Bonjour Jean-Luc,
Je me pose également la question au niveau de l'arrivée sur le 4ème commentaire. Est-ce le do de la trille au soprane qui permet cette jonction en devenant consonant (on serait alors sur IIa - en solM - au début de la mesure) ou bien est-ce le ré qui est consonant sur la trille à la basse (III ou Ia) ? Ni l'un ni l'autre ?
D'après votre explication précédente, ce serait plutôt la 1ère solution...
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Ici c'est en effet le do qui est la consonance.
A la voix supérieure, la résolution de la dissonance si se fait sur le posé du second temps. Bach termine en effectuant une sorte d'extension du trille: ... si-do-si-do-si / mi-ré-do. Mi est consonant, ré note de passage et do la résolution.
Le trille de la basse do-ré adoucit avec le ré la dissonance tout en entretenant une certaine ambiguïté.
Subtil, n'est ce pas?
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Subtil en effet ! Et pas évident à voir...
Les dissonances consécutives sur les 2 tps suivants participent de la même ambiguïté au niveau du contrepoint ? Ce sont elles qui me laissaient penser en fait que le ré de la trille à la basse pouvait être consonant... Cela facilitait la compréhension du contrepoint !
C'est la logique harmonique et celle de la ligne (intervalle de 5 successifs) ou bien l'usage historique et la fréquentation de Bach qui vous permettent d'affirmer avec certitude que la consonance est bien sur le do à la basse ? Tout ça à la fois ?
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On ne peut jamais affirmer avec une certitude totale la véracité d'une analyse, surtout lorsque la pièce est de Bach. Toutefois, ici le trille est à la basse. Dans ce cas, c'est plutôt la note la plus basse qui sera la consonance. Il me semble plus évident qu'il s'agit d'une pédale sur do.
D'ailleurs, on peut tester à l'audition les deux options en jouant d'abord do à la basse sur chaque pulsation puis en essayant avec ré. Avec ré l'ensemble est plus consonant, avec do la pédale le rend plus expressif.
Et en fait, il est difficile de savoir ce que Bach avait en tête en écrivant cela. Il a certain joué sur cette ambiguïté
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