Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
1 - Cette petite "hérésie" de ma part est probablement lié au travail d'arrangement que je fais de tps à autre pour ma fanfare balkanique ou ces successions de triades sont courantes chez les tubas... Mais également au fait qu'il me semble qu'il n'y a pas à proprement parler de polyphonie à cet endroit de la pièce originale de Haydn, et qu'elle ne commence à se mettre progressivement en place que sur le commentaire. Comme si les accords plaqués aux voies inférieures ne servaient qu'à soutenir la mélodie du pt de vue harmonique et rythmique... Du coup, cette question ("hérétique" ?) : s'il n'y a pas de préoccupation polyphonique, quel est le sens de la règle des 5 et 8 consécutives ?
2- Pouvez-vous svp préciser ce qui rend ce saut d'octave "pas très heureux" ici ?
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1. Il n'y a pas d'hérésie ici, rassurez vous! Seulement vous vous trompez d'époque. Les parallélismes de quintes ou d'octaves ont été introduits en écriture par Debussy et à sa suite Ravel mais toujours dans une logique d'écriture et non par hasard ou facilité. A leur suite, toute la musique du XXème et par voir de conséquence les musiques actuelles ou de jazz, les ont suivis allègrement
Mais ici, nous sommes toujours dans une écriture classique où il y a une vraie polyphonie même s'il s'agit d'accords. Il ne faut pas prendre ces accords comme de simples superpositions mais toujours des successions de voix (dans Chopin, vous verrez, c'est quelque chose).
2. le saut d'octave est généralement un changement de tessiture qui déplace le lieu mélodique. Il a lieu généralement après la fin de la phrase et donc la plupart du temps, après la première note au posé. Ici, ce saut d'octaves signifie que la phrase s'arrête à la fin de la mesure 11. Or nous restons sur la même harmonie après la barre de mesure puisqu'il n'y a pas d'articulation harmonique. On ne sent pas de cohérence ici, d'où ma remarque "pas très heureux"
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Jean-Luc a écrit:
1.Il ne faut pas prendre ces accords comme de simples superpositions mais toujours des successions de voix
Entendu (et merci pour le rappel historique )
Jean-Luc a écrit:
2.Ici, ce saut d'octaves signifie que la phrase s'arrête à la fin de la mesure 11. Or nous restons sur la même harmonie après la barre de mesure puisqu'il n'y a pas d'articulation harmonique. On ne sent pas de cohérence ici, d'où ma remarque "pas très heureux"
Concernant l'harmonie, j'avais considéré que l'accord b avec la dominante à la basse prolongeait à la fois l'accord V et anticipait en quelque sorte l'accomplissement de la cadence sur le 1er tps de la mesure suivante. Concernant le saut d'octave, l'exposition du thème se terminant mes. 11 avant le commentaire, je l'envisageais comme un moyen d'appuyer à la fois l'entrée dans le commentaire et "l'effet" de syncope précédent (qui lui-même était censé pouvoir être associé à la construction syncopée du shème A (double cr. / cr / double cr) ...
Une dernière question au sujet de A d'ailleurs : vous considérez qu'il commence au levé après la barre de mesure (ici sur sol) ou bien dès le levé de la 1ère mes. (ici ré) ?
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Tel que votre thème apparaît ici on ne sait quand commence votre commentaire. Il aurait fallu une articulation harmonique pour commencer la phrase? C'est ce que fait Haydn. Son commentaire commence au dernier levé de la mesure précédente. Mais on sent une respiration entre les deux thèmes chez lui. L'articulation confirme l'arrivée d'une nouvelle phrase ce qui n'est pas le cas chez vous.
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