Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
Pour mémoire, voici 2 extraits des commentaires 1 et 2 de mon expo du 1er thème.
J'ai choisi la solution consistant à modifier partiellement la mélodie, d'une part (comme vous l'avez noté) pour une question de tessiture, mais d'autre part, surtout, parce que je trouvais qu'en conservant intégralement la ligne de basse sous cette modification mélodique, l'effet de répétition/variation produit chez Mozart par la transposition à l'octave était non seulement conservé mais même accentué (le 2nd commentaire répondant pour ainsi dire au 1er avec le mvt mélodique contraire). Bref, je trouvais cette "solution" très élégante ... .
Or, vous me faites remarquer que, du point de vue de la structure, j'aurais dû suivre Mozart ici dans la transposition stricte à l'octave inf. de toute la 1ère partie du comm. 1 dans le comm. 2. Je ne comprends pas trop pourquoi. Vous pouvez préciser ?
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Bonjour Jean-Luc,
je réactive ce fil au cas où....
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J'avais bien vu cette question mais l'école était fermée lundi
Dans ce travail de composition, il est important d'un point de vue pédagogique de conserver la structure formelle de la pièce que nous étudions pour la comprendre et l'assimiler. Ici, ce n'est pas pour rien que Mozart ne varie pas ce commentaire. Il a choisi une technique d'imitation à l'octave, simple afin que le début de cette exposition ne soit pas trop développé. Il choisit d'amener les phases de développement d'une manière très progressive. Le second commentaire reste dans cette même logique. Il est assez simple également de ce point de vue, puisqu'il est quasi monodique. Il faut attendre le thème B pour que les développements soient plus poussés.
Si vous commencez à introduire dès à présent des variations, avez vous réfléchi comment équilibrer la pièce ensuite? je ne le pense pas car il est un peu tôt pour cela. Il faut donc faire confiance à Mozart et suivre la structure formelle de sa pièce.
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Merci Jean-Luc. C'est en faisant l'analyse du second thème que j'ai compris effectivement le sens de votre remarque.
Jean-Luc a écrit:
Si vous commencez à introduire dès à présent des variations, avez vous réfléchi comment équilibrer la pièce ensuite? je ne le pense pas car il est un peu tôt pour cela. Il faut donc faire confiance à Mozart et suivre la structure formelle de sa pièce.
Et vous pensez juste ...
Cela dit, même "s'il est un peu tôt pour cela", ne devrait-on pas qd même distinguer la "structure formelle" (la forme sonate) du discours proprement dit (son vocabulaire, ses procédés rhétoriques) ? Mon incompréhension venait de là en fait...
De la même manière que Mozart "varie" ou "transpose" ensuite ce procédé de la répétition, j'imagine qu'il était tt-à-fait possible de faire de même autour du procédé de la variation (par ex en conservant et développant cet effet de symétrie d'un commentaire à l'autre), non ?
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Pédagogiquement, cela devient un peu compliqué car chaque élève aura sa propre vision de l'équilibre, de la symétrie, etc..
Le travail de la forme est le plus délicat et le plus difficile en composition. Nous mettons en place la pratique d'abord en étant proche de la forme existante. A vous d'analyser et de chercher à bien comprendre ces structures. Au fur et à mesure des cours et avec plus d'expérience, vous pourrez peu à peu vous libérer du modèle. Les dernières pièces abordées dans nos cours sont très libres de ce point de vue.
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Si l'objectif premier de nos travaux de composition est de prendre conscience, en les pratiquant, de ces questions de structures et de choix formels, je suis d'accord avec vous.
Cependant, je crois qu'on peut aussi constater dans les pièces étudiées un caractère quasi organique entre le matériau de base choisi par le compositeur et ces choix formels qui construisent ensuite l'unité de la pièce.
Comme notre matériau de base diffère + ou - de celui du modèle, il me semble souvent difficile dans ce travail de "reproduction" ou d'imitation de conserver l'impression d'unité de la pièce originale... D'où cette impression parfois de "décousu" à l'écoute de certains de nos travaux (qui,par ailleurs, peuvent être exemplaire du point de vue pédagogique )
Et je ne comprends pas bien en quoi votre "accompagnement" dans la construction d'un chemin singulier à partir d'un matériel de base lui aussi singulier pourrait être contradictoire avec les enjeux pédagogiques. En regardant dans la galerie des travaux anciens, parfois fort éloignés des modèles, j'ai parfois l'impression que c'est une voie pédagogique que vous avez suivi aux débuts de Polyphonies...
Mais peut-être que cet écart, cette petite frustration, participe aussi de notre apprentissage, de l'éducation de nos oreilles, et de notre sens formel...
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aspegic1000 a écrit:
je crois qu'on peut aussi constater dans les pièces étudiées un caractère quasi organique entre le matériau de base choisi par le compositeur et ces choix formels qui construisent ensuite l'unité de la pièce.
C'est très juste. Seulement, il faut une certaine expérience pour pouvoir faire évoluer la forme de la pièce en fonction du matériau initial. Il est important que vous puissiez le faire, mais progressivement. C'est bien que vous cherchiez à avancer dans cette voix car à ce stade de la formation, vous avez déjà pas mal d'acquis. Comme disait notre ancien élève Fred, vous avez déjà passé votre Bach En fait, dans mon observation, c'est surtout le fait que la variation du commentaire n'était pas judicieuse dans cette exposition que je tenais à signifier. Mais je pense qu'il est bon que vous cherchiez peu à peu à développer vos propres idées.
En fait, dans les compositions que nous abordons, il y a toujours des techniques nouvelles que nous découvrons. Lorsque c'est le cas, il vaut mieux être proche de la structure pour la travailler, l'assimiler, quitte à se l'approprier en la reprenant dans une pièce ultérieure. C'est ce que font Mozart ou Chopin avec Bach ou Debussy avec Chopin.... Les exemples ne manquent pas. Mais il y aussi des passages où on peut prendre plus de liberté dans la pièce comme vous l'avait dans le thème A de votre sonate et son premier commentaire.
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Bonjour Jean-Luc et merci pour votre réponse... et votre patience
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