Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean luc,
Je reviens vers vous sur ce sujet avec l'ex suivant.
A l'écoute, effectivement cette dissonance au posé n'est pas très heureuse... mais pouvait-on le prévoir à l'écriture ?
Est-ce lié à cette superposition particulière ? Au fait qu'une autre dissonance (do-sol) est présente sur la résolution de la précédente ? Ou bien à ce que vous rappelez ici http://www.polyphonies.eu/forum/viewtopic.php?id=1408 concernant la priorité des valeurs longues (en l'occurence clairement sur la basse ici) dans l'analyse consonances/dissonances ?
Ici - les 5 successives mises à part - je ne comprends pas trop ce qui ne va pas : est-ce simplement le fait du redoublement de la dissonance ?
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1. Effectivement, on pouvait le prévoir à l'écriture. Il faut bien vous dire que la dissonance au posé est en soi un facteur de tension dans l'harmonie. A priori, elle sonnera mal sauf quelques cas particuliers où le mouvement dissonance / résolution va enrichir l'harmonie et l'expression (n'attendez pas de ma part de recette ma part Il faut des années d'écriture et d’expérimentation. Dans ce domaine comme en d'autres, Bach est un maître.). Mais ici, il suffit de superposer les notes au posé de votre exemple: do#-ré-mi-la. Il y a peu de chances que cette superposition sonne bien dans le cadre d'un langage contemporain de Bach. En musique contemporaine, il n'y aurait pas de souci.
2. ici je vous ferai la même réponse. la superposition mi-si-la-do# est très perturbante à l'écoute. On ne peut identifier aucun accord mais on ne peut pas non plus prévoir l'accord sur lequel on arrivera. Et c'est peut être le point qu'il vous travailler dans cette recherche: lorsque la dissonance au posé arrive, l'auditeur "doit" pouvoir pressentir la note de résolution. Pour aller dans ce sens, dans vos deux exemples au posé se trouvent à la fois la dissonance et sa résolution. C'est un facteur qui empêche l'auditeur de prévoir la note de résolution puisqu'elle est déjà là. Il me semble aussi que cette présence de la résolution au posé doit rendre plus dure la dissonance.
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Jean-Luc a écrit:
On ne peut identifier aucun accord mais on ne peut pas non plus prévoir l'accord sur lequel on arrivera.
Merci Jean-Luc. A défaut de "recette" (dommage! ), voilà une explication claire et simple qui fera, je pense, bcp d'heureux !
A propos de la présence de la note de résolution sur le posé, j'en déduis qu'il est donc préférable de résoudre une dissonance de 2 ou 7 respectivement à la 3 ou la 6 plutôt que sur l'octave ou l'unisson... (ce qui semble du coup assez logique s'il s'agit "d'affirmer" l'harmonie...) Mais tiens, c'est curieux, cela me rappelle un de vos conseils en contrepoint...
Voici une correction du second exemple (que je n'ai pas conservé à cause de la succession de 5 mi-si fa#-do#).
Le si de résolution est toujours présent. Qu'en pensez-vous ? la "dureté" que vous évoquez n'est-elle pas atténuée ici par la présence du sol qui "compléte" l'accord ?
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En effet, la dureté est totalement atténuée car on perçoit en fait un accord VII7a de ré majeur avec une 7ème résolue
En ajoutant votre exemple, n'oubliez pas de préciser l'armature, deux # ici, lorsqu'elle n'est pas présente dans l'extrait. Je me souviens de votre travail mais ceux qui lisent le forum ne peuvent le savoir.
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Heu, effectivement... cela m'avait échappé.
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