Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour les Polyphoneurs,
Comme il est dit depuis le cours n° 22, lorsque nous abordons une quinte ou octave au posé, «nous considérons le mouvement depuis le levé précédent» lorsque celui-ci est consonant.
Ainsi sur cet exemple en LA mineur la consonance au levé relie-t-elle l'accord renversé VIa et l'accord V en fondamentale par mouvement disjoint de posé à posé mais oblique depuis le levé vers le posé :
(EDIT : grosse erreur de lecture, comme le clarifiera Didier ci-dessous mais la question mérite tout de même d'être posée !)
Ma question : selon la même logique, pourrions-nous nous permettre d'aborder un accord F en tierce montante de posé à posé, et ce via le mouvement oblique d'une consonance au levé ?
Merci par avance !
Dernière modification par Pedro Callejero (13-03-2016 23:23:34)
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Bonsoir Pedro,
Si nous sommes bien en La mineur sur l'exemple, l'accord VI est Fa-La-Do donc VIa donne La à la basse et Do au soprane, le Mi qui suit au levé à la basse est donc une dissonance puisqu'il ne s'agit pas d'une note de l'accord. Dans ce cas, la quinte n'est pas correctement préparée.
Par contre si l'accord était I (La-Do-Mi), le Mi de la basse au levé serait une consonance et dans ce cas, la quinte qui suit est bien amené par un mouvement oblique.
Concernant les tierces montantes, elles sont possibles avec des notes de passage (donc dissonantes) à la basse mais également par toute note consonante entre deux tierces montantes si cette note ne forme pas elle aussi une tierce montante entre les deux accords.
Si le mouvement est oblique au levé, cela veut dire qu'on passe d'un accord F au posé à un accord a au levé pour finir sur la même note à la basse sur un accord F comme par exemple I-Ia-III ce qui est tout à fait permis.
Voilà en tout cas ce que j'ai retenu des cours de Polyphonies, j'espère ne pas me tromper sinon Jean-Luc me corrigera.
Bon courage.
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Bonsoir Didier,
Toujours aussi prompt et assidu — je devrais vous appeler «Depeche Mod» (subtil jeu de mots, ah ah), ce qui de ma part ne peut être qu'un compliment !
Désolé pour cet exemple fort mal à propos car vous n'avez que trop raison : ce MI au levé, hors degré VI, n'est nullement consonant.
Mais après quelques heures infertiles passées sur un exercice de contrepoint, je n'avais plus vraiment les yeux en face des trous quand j'ai posté mon message...
Vous avez cependant tout à fait cerné ma question dont votre confirmation m'apparaît tout de même inattendue : ainsi donc nous pourrions désormais emprunter en état fondamental une tierce montante de posé à posé au moyen d'un levé consonant ou non ?
Comme vous dites, attendons maintenant la validation de Jean-Luc.
PS : comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, ces exercices sont parfois hypnotiques — on comprend mieux pourquoi certains affirment que la musique est une drogue !
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ainsi donc nous pourrions désormais emprunter en état fondamental une tierce montante de posé à posé au moyen d'un levé consonant ou non ?
Toute consonance au levé supprime de fait la tierce montante mais attention aux dissonances, la note de passage est un bon moyen de faire passer une tierce montante mais les autres dissonances ne conviennent pas.
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Je confirme totalement les réponses, très justes de Didier dont je salue l'efficacité
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A vous lire je crois comprendre que nous autorisons les tierces montantes selon une approche disons «adoucie» (note de passage ou oblique consonante).
La tierce montante deviendrait-elle ainsi la seule manifestation possible d'un accord renversé vers un accord en fondamentale ou bien pourrions-nous par exemple passer d'un accord a vers un accord F à l'aide d'une appoggiature de quarte ?
Parmi les exemples de Jean-Luc il ne me semble pas avoir vu d'illustration de posés disjoints de a vers F — sauf degré identique bien entendu.
D'autre part, je souhaitais vous consulter sur cet exemple ci-dessous issu du cours n° 22.
Dans la zone «surlignée», nous y voyons consécutivement l'octave (FA|FA) puis la quinte (RE|LA) au posé.
Ces octave et quinte sont-elles bien «orthodoxes» ou s'agirait-il d'une coquille ?
Car de mon côté, j'avais noté cette instruction relative au mouvement continu conjoint qui ne me semble pas respectée sur cet exemple où je ne vois ni continu conjoint au posé, ni levés consonants (aurais-je encore lu de travers ?!) :
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Dans le mouvement continu conjoint, il faut tenir compte de toutes les notes, consonances et dissonances. Nous voyons ici que le mouvement de la basse est continu et conjoint, alors que le mouvement du soprane est contraire, ce qui convient pour amener l'octave puis la quinte, l'unisson de l'anticipation est bien dans le mouvement conjoint.
A vous lire je crois comprendre que nous autorisons les tierces montantes selon une approche disons «adoucie» (note de passage ou oblique consonante).
C'est une approche adoucie dans le cas de la note de passage car la note de passage masque la tierce montante mais pas dans le cas d'un mouvement oblique car nous passons d'un accord en position F à un accord en premier renversement au levé pour finir sur un accord en position F sur le posé suivant (ex: IF Ia IIIF) ce qui est tout à fait régulier.
La tierce montante deviendrait-elle ainsi la seule manifestation possible d'un accord renversé vers un accord en fondamentale ou bien pourrions-nous par exemple passer d'un accord a vers un accord F à l'aide d'une appoggiature de quarte ?
Par contre, je ne saisis pas bien le sens de cette remarque, une illustration serait la bienvenue.
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Merci encore Didier pour ces précisions...
Je viens de re-visionner le cours n° 22 qui, en effet, n'énonce nullement cette règle d'abordage des 5 et 8 au posé que j'avais si soigneusement notée et dont je me demande à présent où j'ai bien pu la pêcher !
Un comble, compte tenu de l'obsession avec laquelle je consigne mes notes !
Affaire à suivre car pour le moment il s'agit d'aller se coucher !
A bon Polyphoneur...
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Merci Didier pour ces réponses tout à fait justes
J'ajouterai seulement qu'il ne s'agit pas de coquille mais d'un exemple conçu pour montrer cette possibilité
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Bonsoir tout le monde,
Vérification faite, j'ai pu constater que les «quinte et octave en 2:1» avaient procuré à Claude L. les mêmes émois que ceux que j'ai rencontrés.
Il fait état de ces bouleversements sur cette page, ainsi que le font d'autres Polyphoneurs après lui : http://www.polyphonies.eu/forum/viewtopic.php?id=357
Et re-vérification faite, la réponse était en réalité cachée dans l'aide aux exercices du cours n° 22 :
http://www.polyphonies.eu/lemensuel/COU … POINT.html :
Aide aux exercices a écrit:
Quinte et octave au posé à deux notes contre une
A deux notes contre une, la quinte et l’octave au posé doivent être utilisées avec les mêmes règles de préparation et de résolution qu’en contrepoint note contre note. Toutefois, le fait qu’il y ait des notes au levé précédent offre un peu de souplesse à ces règles.
- Si la note au levé précédent est consonante, on considère le mouvement à partir du levé précédent jusqu’au posé suivant.
- Si la note au levé précédent est dissonante, on considère le mouvement à partir du posé précédent jusqu’au posé suivant.
- La note au levé consonante convient très bien pour amener une octave ou une quinte au posé en mouvement oblique.
Sur cette page, on observe d'ailleurs que la consigne est scrupuleusement respectée : toutes les quintes et octaves sont approchées par mouvement oblique à l'exception de l'ultime quinte (exercice avec C.D. à la basse) où la note précédente au levé est consonante.
Faudrait-il faire table rase de cette règle, ou plutôt conclure que :
- Si la note au levé précédent est consonante, on considère le mouvement à partir du levé précédent jusqu’au posé suivant.
- Si la note au levé précédent est dissonante, on considère le mouvement à partir du levé précédent jusqu’au levé suivant.
Désolé pour ce harcèlement mais j'ai vraiment besoin de comprendre !
Dernière modification par Pedro Callejero (15-03-2016 20:20:05)
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Il ne s'agit pas de faire table rase de la règle. Comme il est indiqué dans l'Aide aux exercices, c'est un assouplissement de celle-ci.
Si votre première conclusion est juste, la seconde ne l'est pas. Il faut reprendre celle de l'Aide aux exercices: "Si la note au levé précédent est dissonante, on considère le mouvement à partir du posé précédent jusqu’au posé suivant". Le cours ne dit d'ailleurs pas autre chose (voir au début de cette discussion)
Concrètement, si votre octave est précédée d'une note de passage, on aura bien un début de mouvement continu conjoint depuis la note précédente au posé Mais si c'est une appogiature, on ne l'obtiendra pas.
On peut conclure que si la note précédente au levé est dissonante, le mouvement continu conjoint commence au posé précédent. Si elle est consonante, le mouvement commence au levé.
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Bonjour Jean-Luc et Didier,
Merci pour vos réponses.
Après re-re-re-re-relectures, je crois enfin avoir saisi le propos... sous réserve que vous validiez l'hypothèse ci-dessous.
Imaginons en effet notre mouvement continu conjoint en contrepoint 4:1 au lieu de 2:1.
Confirmez-vous que le posé précédant l'octave ou la quinte qui nous préoccupe tant serait alors situé à une quinte de celle-ci (ex : DO-SI-LA-SOL|FA) ?
Tout ceci, bien entendu, sous réserve que les modalités en 4:1 et 2:1 soient identiques (ce qui est certes un peu cavalier de ma part) !
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Je ne comprends pas bien ce dernier exemple. Pouvez vous l'illustrer avec quelques notes pour qu'il n'y ait pas d'ambigüité?
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Bonsoir/Bonjour les Polyphoneurs,
• Jean-Luc : voici une illustration de ma dernière question, comme je le disais un peu expéditive car présupposant que nous gérions le contrepoint à 4 notes contre 1 comme nous gérons celui à 2 contre 1.
Auquel cas, considérez-vous l'exemple ci-dessous comme un mouvement continu conjoint* ?
• Didier : de même, voici l'illustration* correspondant à ma question (et à votre réponse) du 14/03...
Je me permets d'en rappeler l'objet : une note fonctionnelle au levé autorise-t-elle de passer d'un accord «a» vers un accord «F» dans une relation disjointe de posé à posé ?
* ces deux exemples sont en mesure 4|4 en DO majeur
Encore merci à vous !
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Bonsoir Pedro,
A la première question, le mouvement est bien continu conjoint, c'est correct.
A la deuxième question, non une note fonctionnelle disjointe ne convient pas, une note de passage ou une note consonante modifiant le IVa en IV ou en IVb aurait convenue.
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Je confirme les réponses de Didier
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Bonjour Pedro
Il y a quelque chose qui m'échappe dans votre dernière question vous précisez être en Do Majeur donc le mi n'est pas ici I F comme vous l'indiquez me semble t'il
Il s'agit soit d'un accord III F et alors la solution ne convient effectivement pas mais s'il s'agit de I a la solution peut convenir?
Qu'en pensez vous?
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Bonsoir tout le monde,
Merci pour vos réponses qui soldent mes interrogations sur la signification du «continu conjoint», ce qui est une bonne nouvelle !
Didier : je tâche donc de retenir la leçon : on passe de «a» vers «F» via une note de passage ou une consonance au levé.
Galgo : vous avez totalement raison, il s'agit en effet d'un accord IIIF puisque je voulais ici illustrer le passage de «a» vers «F» !
Décidément, tout ce fil est fort cahotique !
Merci encore à tous et désolé pour ces «soubresautantes» approximations et omissions !
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