COURS 15 : HARMONIE
Consulter l’ensemble des articles de cette rubrique
HARMONIE
Quelques principes essentiels à retenir pour la réalisation de ces exercices d’harmonie avec les accords de 7ème de dominante.
Construction de l’accord de septième
Pour élaborer un accord 7, on place toujours les notes qui le composent au plus près du soprane. Si la 7ème n’y est pas résolue, il faut rechercher une nouvelle solution en changeant par exemple de position ou de degré.
Résolution de la 7ème
La 7ème de l’accord doit toujours être résolue, c’est à dire être suivie d’une note conjointe sauf si l’on reste sur le même degré en changeant de position ou de renversement (par exemple V7c-V7a)
Elle doit être résolue en descendant si elle se trouve aux voix extrêmes (soprane ou basse). Elle peut être résolue en descendant, en montant ou sur la même note si elle est située aux voix intérieures. Elle doit être toujours suivie d’un mouvement conjoint (seconde ou unisson selon les cas).
Sa résolution doit se faire dans la même voix : si la 7ème est au soprane, elle doit être résolue au soprane. Si elle est à l’alto, au ténor ou à la basse, c’est dans leur voix respective qu’elle doit être résolue. Nota : de l’aigu au grave, les voix s’établissent ainsi : soprane (CD), alto, ténor et basse.
N’oubliez pas la fonction mélodique de la 7ème. Indiquer son message permet aussi de contrôler la résolution dans la même voix.
Un nouveau message apparaît, le retard que l’on indique par la lettre R. Il y a un retard lorsque la 7ème est préparée - dans la même voix- sur la même note.
Ligne de basse
Dans ces exercices avec les accords de 7ème, les mélodies de basse ne pourront pas nécessairement avoir le même intérêt du fait de l’utilisation systématique des accords 7. Par contre, c’est le moment de revenir à la technique du contraire le plus rapproché qui vous permettra de trouver plus facilement de bonnes solutions
Exemple de réalisation d’un exercice d’harmonie
- Harmonie 12a 5
Quelques conseils
Evitez l’accord b. Cet accord est peu pratique à utiliser. Il génère plus d’erreurs que de bonnes solutions. Rappelons ses contraintes : préparation et résolution en mouvement contraire conjoint ou oblique.
Par contre l’accord 7c est le plus facile à employer car la résolution se trouve à la basse. n’hésitez pas à l’utiliser.
Les changements de position ou de renversement d’un accord 7 sur un même degré sont très pratiques en raison de la résolution qui est repoussée à chaque fois. Seule la 7ème du dernier accord en effet doit être résolue.
La règle du redoublement ne s’applique pas aux accords 7a puisqu’ils comportent quatre sons.
Dans la série b, vous pourrez utiliser l’accord Ib. Cet accord est indispensable pour réaliser l’exercice 6b.
- Imprimer doc
article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 6879 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis !
Articles les plus lus de Jean-Luc KUCZYNSKI
Chiffrages et notation des accords (I). Les chiffrages américains
Toute musique basée sur la tonalité et les modes, qu’elle soit classique, jazz, chanson ou autre dispose des même sept accords. Leur structure est relativement simple et strictement identique dans toutes les musiques. Toutefois, leurs chiffrages ou leurs notations différent et peuvent sembler parfois d’un abord complexe. Dans cette petite mise point, nous nous intéresserons d’abord aux chiffrages américains, utilisés en jazz et en musique de variété puis au prochain article, au chiffrage classique de la basse continue.
Article
Dans Comme par exemple • le 20 mars 2013 • 205368 lectures
Lire une partition d’orchestre
Suivre la musique sur une partition d’orchestre est plus aisé qu’on ne pense avant de s’y être essayé. Toutefois, il importe de connaître certaines conventions de présentation qui régissent l’écriture d’une telle partition. Cet article présente les principales indications instrumentales à connaître et leur évolution, pour vous permettre, élèves de Polyphonies, de vous appuyer sur ce mémo, non seulement lorsque vous suivez la partition de l’œuvre que vous écoutez (activité que nous ne conseillerons jamais assez), mais aussi dans vos propres recherches en écriture ou vos travaux d’orchestration.
Article
Dans Comme par exemple • le 5 septembre 2007 • 81718 lectures
Chiffrages et notation des accords (II). Basse continue et basse chiffrée
Après avoir abordé les chiffrages américains, nous abordons un autre système de notation des accords également destiné aux instrumentistes : la basse continue qui est devenue la basse chiffrée. Il est intéressant de comprendre son principe car cette technique d’écriture a généré le chiffrage qui a cours dans les traités d’harmonie classique.
Article
Dans Comme par exemple • le 7 août 2013 • 73525 lectures
Introduction à l’analyse : l’art de la variation dans la sonate k331 de Mozart (IV)
De tous temps, la variation a été un genre musical très prisé des compositeurs. Elle offre en effet des possibilités de renouvellement mélodique ou harmonique quasi illimitées. Poursuivons donc l’étude du premier mouvement de la sonate pour piano k331 de Mozart, dont nous avons déjà abordé le thème dans un précédent article, par l’analyse de la première des six variations. Et découvrons également l’art de la variation de Mozart. lire l’article
Article
Dans Comme par exemple • le 15 octobre 2015 • 19683 lectures
Introduction à l’analyse : la forme musicale (III)
Avec ce troisième article, nous pénétrons enfin pleinement dans l’analyse musicale. L’harmonie que nous avons abordé dans les deux articles précédents en fait partie mais n’est qu’un élément de cette recherche. Nous allons donc aborder maintenant l’étude de la forme musicale, à savoir comment ce thème de dix huit mesures, extrait du premier mouvement de la sonate K331 pour piano de Mozart, a été élaboré.
Article
Dans Comme par exemple • le 15 octobre 2015 • 62547 lectures