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COURS 21 : SCHEME


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SCHEME

Intervalles particuliers du développement

Intervalle d’imitation : intervalle entre les premières notes des schèmes et des imitations dans le développement quelque soit le type d’imitation.

Intervalle de jonction : intervalle entre la dernière note au posé d’un schème et celle qui est au levé du schème suivant

Intervalle libre : intervalle précédent la dernière note au posé du schème. Celui-ci peut en effet être modifié lorsque le développement le nécessite - lors d’une coda-cadence par exemple -. Cet intervalle est déterminant en composition ;

Réalisation d’un développement

On commence toujours les exercices de schèmes par l’élaboration d’un court cheminement mélodico-rythmique.

A partir de celui-ci, on peut extraire un ou plusieurs schèmes. On peut d’ailleurs en transposer pour réaliser des développements dans d’autres tonalités. Ce cheminement offre au moins deux schèmes intéressants dont voici le premier ci-dessous.

Il ne faut pas oublier l’analyse de chaque schème extrait. Elle peut différer en effet de celle de la même figure dans le cheminement. Ce premier schème n’est pas très intéressant car la tonique n’y figure pas.

Recherche du meilleur intervalle d’imitation

C’est la partie la plus importante du travail sur le schème. L’objectif est d’obtenir le développement le plus linéaire possible. En jonctions serrées, le schème devrait pouvoir se fondre dans la mélodie. C’est que l’on constatera souvent dans les pièces des grands compositeurs comme Bach ou Mozart.

Recopions ce premier schème au début de notre développement. On choisit ensuite la première note de l’imitation de manière à ce qu’il y ait une certaine continuité mélodique entre la fin du schème initial et l’imitation.

J’ai d’abord essayé ré comme première note de l’imitation. Cela ne convient pas car le cheminement obtenu est trop statique.

Un la comme première note de l’imitation convient très bien. Le mouvement mélodique est beaucoup plus intéressant. Cela se confirme si l’on reporte les autres imitations selon l’intervalle obtenu 4/5

Voici l’analyse du second schème :

Dans le développement, si l’on essaye un ré comme première note de l’imitation, on obtient une mélodie trop statique.

Par contre un la comme première note de l’imitation génère un mouvement mélodique beaucoup plus intéressant.

L’intervalle d’imitation sera donc 4/5 ici, c’est à dire la quarte supérieure ou la quinte inférieure.

Changement de tessiture

En recopiant les schèmes à la suite avec le même intervalle d’imitation, on remarque que la mélodie sort de la portée. Pour éviter de réaliser l’exercice sur deux portées, on effectue un changement de tessiture. On n’oublie pas de l’indiquer par les traits pointillés.

Recherche de la mesure

Dans cette série d’exercices, la barre de mesure se place devant le dernier posé de la dernière imitation, puis devant le posé de l’imitation précédente. On calcule ensuite le nombre de pulsations. On indique la mesure obtenue en début de portée. Ici il y a 3 pulsations ou 3 temps : la mesure est donc 3/4. En jonctions serrées on obtient une mesure à 2/4.

Quelques conseils

- Dans un développement, il est préférable que l’intervalle de jonction entre deux schèmes ne soit pas trop grand : unisson, seconde ou tierce suffisent la plupart du temps. De cette manière, la succession des schèmes aura un aspect plus linéaire.

- Dans un schème, l’intervalle compris entre la première et la dernière note est très intéressant à observer car il nous indique le mouvement naturel du développement. Si son mouvement est ascendant, on donnera de préférence le même mouvement au développement et inversement s’il est descendant. S’il est petit, le mouvement généré sera peu important au contraire de celui d’un grand intervalle.

- La succession des schèmes dans le développement doit donner une véritable ligne mélodique. On doit percevoir une continuité dans cette ligne avec un mouvement mélodique principal et non pas une simple succession de schèmes donnant une ligne brisée sans réel mouvement mélodique.

- N’oubliez pas d’entourer la tonique dans les schèmes et les imitations. Si elle n’est pas présente dans le schème initial, écrivez la en ronde et entre parenthèses dans la portée.

- L’intervalle d’imitation se place avant la portée et la mesure se place en début de portée après la clé.

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Jean-Luc KUCZYNSKI
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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