Le blog de Polyphonies, école à distance d’écriture musicale et de composition.

Joseph Martin Kraus : un contemporain de Wolfang Amadeus Mozart (II)

Cet article complète le précédent sur le sujet en proposant une biographie et une discographie du compositeur, toutes deux très détaillées et documentées. Lire article


- Joseph Martin Kraus : un contemporain de Wolfang Amadeus Mozart (I)
- Joseph Martin Kraus : un contemporain de Wolfang Amadeus Mozart (II)

Sa vie

Joseph Martin Kraus est né le 20 juin 1756 (la même année que Mozart) à Miltenberg. Il passe son enfance à Buchen, petite ville située au centre de l’Allemagne. Il y suit des cours de latin, d’allemand, d’écriture, d’arithmétique ainsi que des leçons de chant, de violon, de piano, et d’orgue.

GIF - 11.6 ko
Miltenberg, place du marché

A 12 ans, il poursuit son éducation à Mannheim au sein d’un collège jésuite (le Jesuiten-Gymnasium). Il est formé à la littérature allemande par Anton Klein, auteur du livret d’un important opéra germanique. Sur le plan musical, il étudie dans le cadre du Musikseminar. Il côtoie les membres du célèbre orchestre de la Cour de Mannheim.

A la demande de ses parents, il part pour Mainz (Mayence) suivre des études de droit et, de sa propre initiative, des cours de philosophie.

Il poursuit ses cours de droit et de musique à Erfurt. Ses professeurs de musique durant cette période n’ont pas, à ce jour, été clairement identifiés. On sait qu’il entre en contact avec des compositeurs tels que Graun, Agricola, Rolle, Neffe, Kittel (ancien élève de Jean-Sébastien Bach) ainsi que, semble-t-il Georg Peter Weimar, élève de Carl Philipp Emmanuel Bach et figure dominante de cette époque.

D’Erfurt, il entreprend un voyage musical qui le fait notamment se rendre à Hambourg et Magdeburg où il rencontre deux des fils de Jean-Sébastien Bach dont probablement Carl Philipp Emmanuel. D’après Silverstone, premier biographe de Kraus, C.P.E. Bach aurait déclaré plus tard : « Kraus promet de devenir un des plus grands de notre monde de la musique. Je le préfère à bien des égards à Mozart. »

En 1775, il est contraint de revenir durant un an à Buchen.

En 1776, il retourne suivre des cours de droit cette fois-ci à l’université de Göttingen. Durant ses deux années passées à Göttingen, il s’intéresse toujours à la littérature et à la musique. Il entre en contact avec un cercle littéraire connu sous le nom de ‘Göttingen Hainbund’ lequel est imprégné du mouvement ‘Sturm und Drang’ (Orage et passion) (1). Il écrit un livre de poésie, une tragédie et, en 1777, un essai pour le magazine ’Etwas von und über Musik’, qui est une des rares sources théoriques musicales consacrées au courant littéraire et philosophique du ’Sturm und Drang’ sur la musique. Dans ce traité, Kraus évoque son admiration pour Holzbauer, Grétry et plus particulièrement Gluck.

GIF - 22.6 ko
Mayence, XIXème siècle

A l’université de Göttingen, il trouve en Forkel, directeur musical, un interlocuteur qui l’incite à travailler plus sérieusement la théorie et la composition. Il s’ensuit une période de création dont nous avons connaissance grâce à une liste de toutes les compositions de l’année 1777 dressée par Kraus dans une lettre à ses parents : six quatuors à cordes, six symphonies, diverses œuvres concertantes et de musique de chambre ainsi qu’une cantate.

C’est dans le cadre du cercle littéraire ‘Göttingen Hainbund’ que Kraus rencontre un étudiant qui le persuade de l’accompagner dans son pays natal afin de tenter sa chance à la cour du roi de Suède Gustave III, à Stockholm.

J. M. Kraus part pour Stockholm en 1778 à l’age de 22 ans (il abandonne de ce fait ses études de droit pour se consacrer à la musique). Il y passe deux premières années difficiles. Sa situation financière est mauvaise. Il songe à plusieurs reprises à revenir en Allemagne. En 1780 lui est commandé un opéra ‘ Proserpine ’ dont le texte à été écrit par le roi Gustave III (mais versifié par le poète Johan Kellgren). Une exécution privée devant le souverain lui vaut la reconnaissance qu’il espérait. Kraus devient adjoint du maître de chapelle de la Cour royale (2) et se voit proposé un voyage à travers l’Europe aux frais de Gustave III. Ce voyage, qui durera cinq ans, a pour but de le mettre en contact avec les tendances musicales de son temps en matière de création théâtrale.

Il quitte Stockholm le 7 octobre 1782, traverse Berlin, Dresde, Leipzig, Munich et Vienne. C’est à Vienne qu’il rencontre au moins deux fois Christoph Willibald von Gluck. Ce dernier l’apprécie au point de s ’exclamer devant le maître de chapelle de la Cour impériale, Antonio Salieri : « Cet homme a beaucoup de talent ». Kraus fait également la connaissance de Joseph Haydn. Des années après la mort de Kraus, Haydn dira d’une symphonie écrite par celui-ci en son honneur : « La symphonie qu’il a écrite ici à Vienne spécialement pour moi sera considérée comme un chef d’œuvre pour les siècles à venir. Croyez-moi : peu de gens sont capables d’écrire une chose comparable. ».

A Vienne également, Kraus devient membre de la même loge maçonnique que celle à laquelle appartiendra Mozart (ce dernier devint franc-maçon fin 1784). Mais le compositeur reste bien plus longtemps que prévu en Autriche, ce qui déplait à Gustave III. Une des raisons de ce retard est peut-être à Mademoiselle Von Born, excellente pianiste. Kraus retrouve Haydn à Esterhazy en octobre 1783. La même année, il gagne Venise, Florence, Rome, Naples et Bologne, ville dans laquelle il rencontre le Padre Giovanni Battista Martini, célèbre musicien de l’époque.

De 1784 à 1786, il se rend en France (il réside à Paris) et en Angleterre où il assiste aux célébrations du centenaire de la naissance de Haendel (en 1785).

L’ensemble de son périple à travers l’Europe lui aura permis de rencontrer d’autres grandes personnalités de l’époque dont Reichardt, Naumann, Albrechtsberger, Salieri et Vanhal.

GIF - 18.6 ko
L’Opéra Royal de Stockolm

De retour à Stockholm en 1787, il devient directeur de l’Académie Royale de Musique et, l’année suivante, premier maître de chapelle de la Cour royale. Il devient également membre d’un cercle littéraire ‘The Palmstedt literary circle’ qui débat de la vie intellectuelle et culturelle à Stockholm. En 1789, il fait jouer pour la première fois une symphonie de Mozart en Suède. Il commence à faire régulièrement publier ses propres œuvres par le biais d’une maison d’édition située dans la capitale suédoise. Durant la nuit du 16 au 17 mars 1792, il participe à un bal masqué durant lequel le roi Gustave III est abattu (3). Ce dernier meurt douze jours après. Kraus est profondément choqué et, en mémoire de son bienfaiteur, compose une symphonie funèbre qui est jouée lors de la mise en bière, ainsi qu’une cantate funèbre exécutée lors de l’inhumation, le 13 avril 1792.

L’état de santé de Kraus se détériore après l’assassinat (il parle déjà de problèmes de santé à ses parents dans une lettre de 1779). Il meurt d’une tuberculose 15 décembre 1792. Il est enterré sur les terres de la couronne de la presqu’île de Tivoli, et l’on peut lire sur sa pierre tombale : ’Ici repose le corps terrestre de Kraus, son corps céleste vit à travers la musique’.

 [1]  [2]  [3]

Son œuvre

Même si, à partir de 1778, date de son départ pour la Suède, Kraus décida de consacrer sa vie à la musique, il fit montre d’une attirance pour la littérature, la philosophie. Personnage aux multiples facettes, il fut théoricien, professeur, écrivain, bref un compositeur penseur.

Sur le plan musical, il a abordé tous les genres : la musique pour clavier seul (même si sa production est ici très limitée comparativement aux autres genres et aux autres compositeurs), la musique de chambre, la musique concertante et symphonique, la musique sacrée ainsi que le domaine lyrique.

Pour être plus précis, 208 œuvres, cycles ou pièces ont été référencés par Van Boer (vb) auteur du catalogue thématique de J. M. Kraus parmi lesquelles :

Musique pour clavier seul

- 3 sonates pour clavier vb 189, 195, 196 (dont une est perdue)

- 2 neue kuriose Minuetten vb 190

- 1 rondo vb 191

- 1 danse suédoise vb 192, - 1 scherzo con variazioni vb 193,

- 1 larghetto vb 194,

- 6 pièces vb 206 (perdues)

Musique de chambre

- 1 sonate pour clavecin et violon vb 157

- 1 duo pour violon et alto vb 156 (perdu)

- 1 duo pour flûte et alto vb 158

- 4 sonates pour clavier et violon vb 159 à 162

- 1 trio à cordes vb 164 (perdu)

- 7 trios avec piano vb 165 à 171 (dont 6 perdus)

- 16 quatuors à cordes vb 172 à 187 (dont 6 perdus)

- 1 quintette avec flûte vb 188

Musique concertante

- 1 concerto pour violon et orchestre vb 151

- 1 concerto pour 2 violons et orchestre vb 149 (perdu)

- 1 concerto pour flûte et orchestre vb 150 (perdu)

- 1 concerto pour violon , alto et orchestre vb 152 (perdu)

- 1 symphonie concertante pour flûte, violon, alto, violoncelle et orchestre vb 153 (perdue)

Musique symphonique

- 14 symphonies vb 128 à131et vb 138 à 148 (s’y ajoutent 4 cycles de symphonies toutes perdues, l’un composé à Buchen vb 204, un autre à Mannheim vb 203, un troisième à Göttingen -cycle de 6 symphonies- vb 132 à 137 et un quatrième à Paris vb 207)

Musique sacrée

- 2 oratorios : Der geburt Jesu vb 16 (perdu) et Der tod Jesu vb 17

- 1 messe vb 2 (perdue)

- 1 Te deum vb 6 ainsi que deux mouvements d’un autre Te deum vb 11 et 13

- 3 cantates vb 15, 42 et 122 (dont 1 perdue)

- 2 requiems vb 1 et 3 (dont 1 perdue)

- 3 miserere vb 4, 12 et 13 (dont 1 perdu)

- des airs et motets vb 205 (perdus)

Œuvres lyriques

- au moins 5 opéras : Azire vb 18 (perdu), Proserpine vb 19, Œdipe vb 21 (détruit), Soliman II et les trois sultanes vb 22, Aeneas i cartago de Dido och Aeneas vb 23

- de nombreux chants écrits dans diverses langues (sept au total dont en français).

S’ajoute à ce catalogue 14 autres œuvres ou pièces référencées vb anh 1 à vb anh 14 dont :

- 1 polonaise pour orchestre vb anh 5

- 6 symphonies (5 d’entres elles sont perdues) vb anh 6 à 11

- 1 concerto pour trompette et orchestre vb anh 12 (perdu)

- des variations pour trompette et orchestre vb anh13 (perdues)

- 1 trio pour clavier, flûte et violoncelle vb anh 14

- 1 rondo capriccio pour clavier vb anh 15

GIF - 26.1 ko
Kraus, homme de lettres

« Kraus se familiarisa vite avec le style italianisant de l’école de Mannheim, la rigueur contrapuntique de Franz Xavier Richter et de Jean Sébastien Bach, le style dramatique de Carl Philipp Emmanuel Bach, Gluck et Grétry ainsi qu’avec la musique prérévolutionnaire française. (Bertil von Boer, livret du volume 3 de l‘intégrale des symphonies de Kraus publiée chez Naxos). Sa manière de composer, « hautement originale, témoigne d’un sens particulier de la mélodie lyrique et d’une hardiesse harmonique. » (site www.rencontresmusicalesdevezelay.com) Kraus a intégré les genres et formes musicales de son temps c’est-à-dire propres à la période que l’on qualifie aujourd’hui de ‘classique’ (1750-1830), ainsi la forme sonate avec ses deux thèmes bien différenciés. Il a également assimilé les formes et procédés musicaux plus anciens comme la fugue (cf le premier mouvement du Quatuor à cordes en sol mineur opus 1 n°3, l’Ouverture en ré mineur vb 147, la double fugue du dernier mouvement de la Symphonie funèbre vb148) tout en ouvrant des perspectives nouvelles. Comme d’autres grands compositeurs, Kraus ne s’est toutefois pas enfermé dans des techniques d’écriture rigides, dans des structures préétablies mais était un esprit novateur. On considère qu’il anticipe Beethoven, constitue un pont entre Haydn et ce dernier. Il serait même plus proche du maître de Bonn que ne le furent Haydn et Mozart.

« On notera de nombreux beethovenismes rappelant les Symphonies n°1 et 2 de Beethoven, notamment dans le ‘Menuetto I’ de la Symphonie vb 140 et surtout le troisième mouvement ’Allegro assai’ de la symphonie vb 142. C’est l’’Andante mesto’ de la Symphonie funèbre vb 148 qui place Kraus parmi les concepteurs de la symphonie romantique. Les effets très modernes affirmés au début et à la fin de ce mouvement, selon un mélodisme non récitatif en rupture totale avec le mélodisme mannheimien et par l’utilisation des timbales dans un sens pathétique, à ce qu’il me semble, ne seront guère dépassés par Beethoven. » (recueilli sur le site www.critique-musical.com)

Les œuvres de Kraus sont par ailleurs souvent imprégnées de l’esprit Sturm und Drang. Le compositeur revendique son adhésion à ce genre stylistique dans son essai, publié en 1778 à Francfort dans le magazine Etwas von und über Musik. « Les aspects musicaux contrastés de ce courant sont désormais assez bien définis : prédominance du mode mineur, changement fréquent de tonalités et de thématique, modulations inusitées dans les tons éloignés, modifications soudaines et violentes de dynamique, et, par-dessus tout, dramatisation constante du discours musical. » Ses deux oratorios fondés sur la vie du Christ, l‘un sur la nativité, Der Geburt Jesu, composé durant les premiers mois de 1776 et crée le dimanche de Pâques (le manuscrit est perdu), et le second, Der Tod Jesu, écrit les mois suivants, ( ) constituent la mise en œuvre des préceptes contenus dans ce traité. » (Texte de Guy Gosselin disponible sur le site www.rencontresmusicalesdevezelay.com). Les symphonies, du moins celles qui nous sont parvenues, illustrent également plus d’une fois l’appartenance de Kraus au courant Sturm und Drang. Il serait toutefois erroné de dire que toute sa musique en est l’expression.

L’expression des passions constituait pour Kraus un idéal. D’après lui, la répétition ne permettait pas d’exprimer la diversité des états d’âme. C’est pourquoi il refusait les clichés, les conventions et traitait de manière (relativement) libre les formes musicales de son temps. Ce fait est à souligner en une époque où le clarté de la forme était recherchée. (d’après Antoinette Lohmann)

Kraus écrivit toutefois des œuvres plus légères, accessibles, qui, de notre point de vue, n’atteignent pas la densité de ses autres compositions. Ainsi le Concerto pour violon et orchestre vb 151 (l’adagio central est néanmoins bâtit sur un jolie thème introduit par l’orchestre) et la Symphonie vb 128.

Le traitement qu’il fait par ailleurs des cors conserve souvent des aspects conventionnels tout comme, plus généralement, celui qu’il réserve aux vents (longues tenues de notes notamment).

Discographie

Une quinzaine de CD sont à ce jour disponibles en France.

Ses pièces pour clavier seul tiennent pratiquement en un seul compact disque. Quatre interprètes les ont abordées : Alexandra Oehler, Jacques Després, Mario Martinoli et Ronald Brautigam. On retiendra la prestation de Jacques Després, pianiste canadien, chez Naxos. On y découvrira deux des trois Sonates (la troisième est perdue) vb 195 et 196, deux Menuets vb 190, un Rondo vb 191, une danse suédoise vb 192, un cherzo avec variations vb 193 et un Larghetto vb 194. Les six pièces vb 206 sont toutefois manquantes, tout comme le Rondo capriccio pour clavier vb anh 15. Soulignons néanmoins la récente et excellente interprétation de l’oeuvre pour piano de Kraus par Ronald Brautigam chez Bis.

- Complete piano music, Sonatas, Scherzo, variazioni, Swedish dance, Jacques Després au piano, Naxos 8.555771

- L’Œuvre pour piano, Ronald Brautigam au pianoforte, Bis 1319

- Vaughan Schlepp au pianoforte et Antoinette Lohmann au violon ont enregistré les quatre Sonates pour clavier et violon vb 159 à 162. S’y ajoute une Sonate en trio pour clavier, violon et violoncelle vb 171 (avec Frank Wakelkamp au violoncelle) ainsi que l’une des deux Sonates pour clavier vb 195 évoquées plus haut. Il s’agit d’un album de deux CD. Challenge Classic FL 72404

- Le Quintette pour flûte, deux violons, alto et violoncelle vb 188, ainsi que les Quatuors à cordes opus 1 n°3 et 4 (respectivement vb 183 et 184) ont été enregistrés chez Capriccio. Martin Sandhoff (flûte), le Quatuor Schuppanzigh, Capriccio 67 066

- Naxos a édité la quasi totalité des Symphonies qui nous sont parvenues, soit quatorze sur quinze. Elles sont regroupées en quatre CD. Cette même série nous permet également de découvrir l’Ouverture Olympie (CD1) et une marche ‘Riksdagsmarsh’. Cette dernière consiste en la modification d’une marche que Mozart composa en 1781 pour son Opéra ‘Idoménée’ (CD4). Le Concerto Köln a de son coté interprété prés de la moitié des symphonies conservées. Le second volume par exemple, nous permet d’entendre les Symphonies vb 138, vb 140, vb 146, et vb 148. Swedish Chamber Orchestra, direction : Petter Sundkvist, Naxos 8.553734 (CD1), 8.554472 (CD2), 8.554777 (CD3) et 8.555305 (CD4). Concerto Köln, Capriccio 10 396 (CD1) et 10430 (CD 2)

- On trouvera le Concerto pour violon et orchestre vb 15, couplé à deux symphonies, la vb 142 et la vb 143 chez Bayer Records. Kang-Hoon Kim, violon, Kurpfälzisches Kammerorchester, direction : Jiri Malat Bayer Records BR 100 222 CD

- L’Oratorio ‘Der Tod Jesu’ vb 17 (1776), la cantate d’église ‘Komm ! din herdestaf att bära’ - Viens porter ton bâton de berger - vb 15 (1790) ainsi que les deux mouvements du Te deum vb 11 et 13 (le premier mouvement a été composé en 1785 et le second au moins trois ans plus tard) sont disponibles chez Carus. Philharmonia Chor, Stuttgart Stuttgart Kammerorchester, direction : Helmut Wolf, Carus 83.142

- On peut découvrir son Requiem vb 1 couplé à une messe du compositeur hongrois Benedek Istvanffy (1733-1778) chez Hungaroton.

- Quelques autres pièces de Kraus ont été enregistrées mais ne sont, à ma connaissance, pas actuellement disponibles, dont l’opéra Proserpine vb 19 et la Cantate funèbre pour Gustave III vb 42.

Sources

- sites Internet :

www.naxos.com (sur la page d’accueil, cliquer sur composers puis sur la lettre K et enfin sur Kraus ; le site est en anglais),

www.rencontresmusicalesdevezelay.com,

www.geocities.com/mozartkraus,

www.artaria.com, (dans la rubrique Product Search à gauche de la page d’accueil, cliquer sur le menu déroulant composer, sélectionner Kraus et cliquer sur Search ; le site est en anglais),

www.critique-musicale.com (sur la page d‘accueil, cliquer sur Entrée, puis sur Répertoire critique et enfin sur Kraus)

http://fr.wikipedia.org

- livrets accompagnant les CD listés ci-dessus :

Bertil van Boer, auteur du catalogue thématique de l’œuvre de Kraus, a rédigé les livrets des CD 3 et 4 de l’intégrale (ou quasi intégrale) des symphonies publiées chez Naxos. On ne recommandera jamais trop de s’y reporter.

On lira également avec intérêt le texte d’Antoinette Lohmann (en langue anglaise) joint à l’album de 2 CD des sonates pour clavier et piano chez Challenge Classic. On en trouve la traduction française sur le site www.challenge.nl


- Joseph Martin Kraus : un contemporain de Wolfang Amadeus Mozart (I)
- Joseph Martin Kraus : un contemporain de Wolfang Amadeus Mozart (II)

Notes

[1] ‘Sturm und Drang’ (‘Tempête et passion’ en français) est un mouvement à la fois politique et littéraire essentiellement allemand de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Il succède à la période des Lumières (Aufklärung) et se pose en contestation de ce mouvement précédent. Il est le précurseur du romantisme. Le nom vient de celui d’une pièce de théâtre de Friedrich Maximilian Klinger : ‘Sturm und Drang’ (‘Ouragan et passion’ en français). Le mouvement naît en réponse au rationalisme dominant. Il prône la supériorité des sentiments ; les émotions y sont exaltées. La passion est préférée à la raison. ( ) On recherche la spontanéité, l’intensité et l’originalité. Sur le plan littéraire, se sont surtout Friedrich von Schiller (Les brigands) et Johann Wolfgang von Goethe qui seront les représentants principaux de ce courant. Les souffrances du jeunes Werther est considéré comme un des romans les plus importants. » (Recueilli sur le site http://fr.wikipedia.org)

[2] La ‘chapelle’ désigne le corps des musiciens et compositeurs particuliers d’un souverain, prince ou seigneur.

[3] Gustave III était un roi libéral, en guerre contre des états totalitaires comme la Russie et le Danemark. Mais les dépenses de la Cour et de l’armée entraînèrent une réaction des paysans, ce qui explique son assassinat, survenu à la suite d’une conjuration. Celle-ci constitue la substance de deux opéras : un de Verdi, Un bal masqué, dont la censure obligea le compositeur à en transcrire l’action à Boston, un roi ne pouvant mourir sur scène et un autre de D. F. E. Auber ‘Gustave III’ ou ‘Le Bal masqué’.

    Michel POULAIN
    Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis !
    Twitter Facebook Google Plus Linkedin email